First meeting

William & Isaac

Encore une journée de travail qui débutait, est-ce que William était motivé ? Absolument pas. Il aimait son travail, enfin, il y avait pire dans la vie mais il avait juste encore une fois beaucoup trop bu la nuit précédent et s'était couché aux alentours de deux heures du matin alors pour se lever sur les coups de six heures, c'était bien difficile. Il s'en voulait encore une fois d'avoir laissé sa fille. Il se ferait pardonné le weekend qui arrivait, il avait prévu de l'emmener dans un parc d'attraction, en espérant que ça lui fasse plaisir. Après s'être difficilement levé, le garçon était passé à la douche, s'était habillé puis avait préparé le petit déjeuner de sa fille. Il aimait bien le matin, même si c'était plutôt difficile et qu'ils se retrouvaient souvent en retard parce qu'après tout, William était un garçon de vingt six ans et qu'il avait souvent la tête ailleurs alors c'était souvent Lou qui lui faisait signe qu'ils avaient une bonne dizaine de minutes de retard. Et ce matin là n'y avait pas loupé. Il attrapa rapidement le sac de sa fille avant de l'attacher dans le siège auto sur la banquette arrière de sa voiture. Encore une fois il avait du grillé des feux rouges, faisant rire sa fille à l'arrière et le faisant rire par la même occasion. Il arriva avec dix minutes de retard devant l'école qui était en train de fermer. Heureusement que Lou était bonne à l'école parce que si elle cumulait mauvaise notes et retard, ça ne serait probablement pas passé. Bien que vu l'argent qu'il donnait pour cette école, il se demandait si c'était possible qu'on lui dise quelque chose à propos de simples retards.

Après avoir encore grillé quelques feux rouges pour arriver à l'heure à son travail, William trouva difficilement une place devant la banque. Il souffla en passant une main dans ses cheveux, se regardant dans le rétroviseur de sa voiture, une petite grimace sur le visage. Il n'avait pas du tout l'air frais et le pire c'est qu'il s'en foutait pas mal. On ne lui demandait pas d'être beau, on lui demandait de bien faire son travail, ce qu'il avait toujours fait, il était probablement un des meilleurs banquiers de Burlighton, William voulait toujours être le premier, il ne supportait pas la défaite. Il entra dans les locaux de la banque à l'aide de son badge et se dirigea vers son bureau en saluant la jolie jeune femme du guichet avec qui il avait eu plus d'une aventure. Enfin, ça c'était une autre histoire. L'ascenseur le conduit rapidement à l'étage de son bureau où il se jeta rapidement sur sa chaise en cuir. Logiquement, il devait avoir une matinée tranquille mais ça c'était avant qu'il ne voit le post-it sur l'écran de son ordinateur. « RDV à 10h en bas. - John », génial. Son abrti de patron venait de lui ruiner sa matinée, ça sentait la sortie de merde pour un truc totalement idiot. Pourquoi est-ce qu'il avait sympathisé avec son patron déjà ? Ah oui, parce qu'il aimait avoir du pouvoir indirectement. Il regarda l'heure sur sa montre et en voyant 9h50, il se précipita vers l'ascenseur, refaisant le chemin inverse de ce qu'il venait de faire quelques minutes avant.

Une fois arrivé en bas, son patron l'attendait, habillé dans son costume gris qui lui donnait l'air d'avoir soixante ans alors qu'il n'en avait que quarante. Plus d'une fois William avait eu envie de lui dire que ce n'était pas ce qui lui allait le mieux au teint mais il s'était rapidement dit que ça faisait beaucoup trop gay et qu'il risquait de se faire taper sur les doigts s'il lui faisait une quelconque réflexion. Il le salua d'une poignet de main et remarqua un garçon, plus jeune que lui c'était certain. De long cheveux bouclés retombaient sur ses épaules, il était habillé d'un jean beaucoup trop moulant et aguicheur. Il lui tendit sa main.

« William Anderson. »

First meeting

William & Isaac

William ne comprenait pas pourquoi il était là, il ne savait même pas pourquoi. Il allait encore devoir suivre son patron en abordant un joli petit sourire hypocrite de parfait petit employé qui lui allait si bien. Il ne savait même pas ce que ça lui apportait de jouer ce rôle, dans le fond, il n'était pas comme ça, il voulait juste paraître parfait. Costard parfaitement repassé, coiffure parfaitement désordonné, chaussures brillantes et sourire hypocrite parfait. C'était un personnage qu'il s'était crée et ce depuis ses quatorze ans, lorsqu'il a finalement compris que ses parents n'en avaient rien à foutre de lui. C'était une sorte de carapace, celle d'un mec arrogant, connard sur les bords et qui se croyait au dessus des autres. Dans le fond il se dévalorisait constamment, se trouvant sans arrêt des défauts et s'insultant mentalement d'être un bon à rien et d'être une erreur de la nature, ce pourquoi ses parents ne voulaient pas de lui. C'était idiot parce qu'il n'avait rien d'étrange, il n'avait aucune maladie, rien de particulier, ça resterait probablement pour toute sa vie un mystère et puis dans le fond, est-ce qu'il avait vraiment envie de savoir la raison ? Probablement pas.

Le châtain serra la main du dit Isaac avant de tourner la tête vers son patron en glissant sa main dans la poche de son pantalon bleu. Il l'écoutait blablatait sur le déroulement de la journée, faisant semblant d'être parfaitement attentif et concerné par le sujet alors que dans le fond, il avait juste envie de lui rire au nez en lui disant que tout ça était ridicule et que ce n'était pas parce qu'il allait prendre les beaux locaux de la banque que les clients se rendraient pas compte qu'ils les entubaient avec leur crédit à la con. Il hocha la tête aux derniers mots de son patron et le laissa avancer vers le hall, indiquant au garçon à la crinière bouclé, -parce que oui, vu l'état de ses cheveux on pouvait clairement parlé de crinière- de prendre tel ou tel chose en photo. Il prenait évidemment les choses les plus belles et même si la banque était clairement luxueuse, il y avait des choses encore plus luxueuse dont son patron était très fier. Ridicule.

Il suivait, sans parler, il écoutait juste son boss vantait les mérites de sa banque auprès du jeune photographe qui n'avait d'ailleurs pas vraiment l'air à l'aise. Ca se comprenait, son patron parlait beaucoup ce qui avait l'air d'être tout l'inverse de Isaac. Il s'approcha de lui coupant son patron dans son monologue.

« Tu étudies la photo ? Ou bien c'est juste comme ça ? »

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William & Isaac

Ca faisait maintenant six mois que William travaillait ici, il avait de suite pu avoir un poste avec de nombreuses responsabilité vu le travail qu'il avait déjà eu avant et ses résultats exemplaires lors de sa scolarité. C'était toujours agréable pour lui parce qu'il ne pouvait pas cacher qu'il aimait avoir le contrôle, il aimait se faire respecter, il aimait contrôler des gens et être méchant. Dans le fond, au travail il était un véritable connard. Il se rappelait du premier jour où il était arrivé, le banquier ayant un bureau à côté du sien lui avait gentiment amené un café et la seule réponse qu'il avait e le droit c'était « Pose le sur mon bureau et t'avise pas d'être gentil avec moi, on sera jamais ami. » avec un petit sourire hypocrite. On ne pouvait pas dire qu'il était aimé au sein de son entreprise, c'était plutôt tout l'inverse à vrai dire bien qu'il y avait certaines personnes avec qui il rigolait un petit peu comme la fille du guichet en bas ou le garçon qui lui servait de « secrétaire » et de remplaçant lorsqu'il n'était pas là. Enfin, peut être qu'ils s'entendaient juste bien parce qu'ils couchaient ensemble car ils ne se voyaient jamais en dehors du bureau alors ils n'étaient pas amis. Peu importe, de toute façon, William ne voulait pas d'amis, sa vie de solitaire lui convenait très bien.

Il parcourait les couloirs de la banque, son patron indiquant toujours au garçon de prendre tel ou tel photo et même pour William, ça commençait à devenir insupportable. Il avait juste envie de lui foutre l'appareil photo en pleine gueule pour qu'il se démerde à prendre des photos de ce qu'il voulait. Pourquoi il avait fait appel à cet étudiant s'il lui demandait de faire comme ci ou comme ça, il aurait très bien pu le faire tout seul. Peu importe, ça ne le regardait pas de toute façon puis Isaac allait sûrement touché une bonne somme pour ce travail et ça devait plutôt l'arrangé s'il était étudiant.

Il l'écouta parler de ce qu'il faisait et il avait l'air tellement … Nerveux ? C'était bizarre. Il ne s'attarda pas sur ce ressentit, peut être que le garçon était juste timide ou une connerie comme ça. Il ne connaissait pas ce genre de sentiment, il avait toujours été sûr de lui, à écraser les gens se mettant sur son passage alors la timidité et la nervosité étaient des sentiments inconnus pour lui.Peut être que c'était tant mieux qu'il soit ainsi, ça lui évitait de se sentir encore plus rabaissé que par ses propres parents. Il ne savait même pas pourquoi l'avis de ses parents sur sa question le touchait encore, ça faisait maintenant six ans qu'il ne les avait pas vu et il fantasmait toujours sur leur visage s'étonnant de sa réussite alors qu'il n'en avait jamais rien eu à faire et que ça ne sera jamais le cas.

« Ca te plaît ? Oui je travaille ici, je suis banquier, tu sais le gars qui te vole ton argent, c'est moi. »

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William & Isaac

William n'aimait pas vraiment parler aux gens, bien sûr avec son travail il était obligé, il était constamment en contact avec ses clients mais c'était différent, c'était pour le travail. Il avait l'habitude d'être aimable, joyeux et toujours très accueillant avec ses clients, il voulait juste garder son travail parce qu'il devait avouer que cette situation de vie aisée lui allait plutôt bien. Il touchait un salaire plutôt conséquent ce qui, même en vivant seul avec sa fille lui laissait une sacré marge avant de se retrouver sans rien. Il aimait ça parce qu'il pouvait facilement dire « Oui » à tout ce que Lou lui demandait en terme de jouer, de sortie ou autre. Bon bien sûr lorsqu'elle lui demandait une licorne ce n'était pas vraiment faisable mais elle savait très bien que même avec tout l'or du monde son papa ne pourrait pas lui donner une licorne. Plus d'une fois il avait eu envie de lui dire que les licornes ça n'existait pas mais il n'avait pas envie de lui briser le cœur, ça briserait le sien en même temps et ce n'était pas envisageable. Enfin, tout ça pour dire que même si son travail n'était pas un des meilleurs du monde, il lui permettait de vivre aisément et ça ce n'était définitivement pas négligeable.

Le garçon n'avait jamais eu de relation sérieuse, même au lycée il n'avait jamais eu l'envie de sortir avec qui que ce soit. Il plaisait aux filles pourtant, il était dans l'équipe de football alors forcément ça attirait. Elles étaient toujours là « Oh William tu pourrais me donner des cours de maths s'il te plait » et lui il levait les yeux au ciel en leur élevant gentiment son majeur. Il avait détesté ces années collège et lycée plus que tout au monde. Au collège il était l'intello de la classe, toujours dans ses bouquins et inintéressant et puis au lycée il avait intégré l'équipe de football et les gens lui parlaient par profit et pour sa popularité. Ridicule, il détestait vraiment ça. C'était donc pour ça qu'il n'était jamais sorti avec personne ni fille ni garçon et puis les années qui suivirent il était dans ses études et lorsqu'il évoquait le sujet de sa fille, ça refroidissait souvent ses interlocuteurs.

William ignorait totalement son patron, il s'en fichait pas mal de son monologue et il avait envie de discuter avec ce garçon qui en fait, n'était pas si désagréable. Il devait l'avouer. Il leva les yeux au ciel en souriant en entendant les paroles du garçon mais surtout le geste du garçon qui suivit. Il se doutait de toute façon qu'il en avait marre mais malheureusement il ne pouvait rien faire, John n'était pas prêt de partir à moins qu'il ait une réunion, ce qui pourrait peut être sauver la mise du jeune photographe qui se retrouverait enfin libre de faire ce qu'il voulait.

« Il est un peu … Fier de sa boite si on peut dire. »

Il haussa ensuite les épaules à la question d'Isaac. Il n'avait pas vraiment le droit de dire du mal de son travail, son patron se trouvant à côté.

« Oui, c'est plutôt plaisant. »

Il se tourna ensuite vers son patron, lui tapant sur l'épaule avec un grand sourire.

« Dis moi, tu n'as pas de rendez-vous ce matin ? »

William attendit la réponse de son patron et lorsque ce dernier regarda l'heure avec un air paniqué, lui expliquant que justement il avait fait appel à lui pour montrer les locaux au photographe et lui indiquait quel chose il devait prendre en photo. Le châtain ne put s'empêcher de sourire en lançant un petit clin d'oeil à Isaac. Il attendit que John parte avant de se tourner vers le bouclé.

« Te voilà débarrasser, tu peux faire ce que tu veux. Juste, prends les trucs qu'il t'a dit en photo sinon il va me casser les couilles. »

First meeting

William & Isaac

La journée de William s'annonçait plus si mal que ça dans le fond. Bien sûr elle n'allait pas être aussi calme que ce qu'il avait prévu parce qu'entre rester derrière son bureau en faisant semblant de trier des dossiers lorsque son patron était dans le coin et arpenter la banque, il y avait de la marge mais il n'était pas en si mauvaise compagnie. Bien sûr Isaac n'était pas une des personnes les plus consentes du monde de plus il avait l'air plus jeune que lui mais ce n'était pas très grave. Au moins, il n'était pas avec un de ses clients pleins aux as qui lui prenaient la tête pour tel ou tel chose. C'était probablement le genre de personnes qu'il détestait le plus. Il préférait cent fois discuter avec des gens d'un milieu modeste, leur proposant des solutions pour leur fin de mois difficile. Il n'oubliait pas d'où il venait et la galère dans laquelle il avait pu être avec sa grand mère durant son enfance et son adolescence. Alors oui, actuellement il était très loin de manquer de moyen mais ça ne faisait pas de lui une de ces personnes roulant en grosses voitures ou habitant ou dernier étage d'un immeuble avec vue panoramique sur la ville. Ce genre de personnes étaient tout ce qu'il détestait.

Le châtain haussa les épaules aux mots du bouclé. Il ne voulait pas avancer de propos même s'il avait été tenté de lui répondre que si, ils étaient tous cons parce que c'était comme ça qu'il voyait ses collègues de travail. Il était dans une boite où il fallait s'affirmer pour être respecté, tous une bande de connards ambulant et lui en faisant parti.

« Il y a malheureusement des cons partout, après tu peux tomber sur des gens super, enfin … Ca doit exister je suppose. »

William n'était pas vraiment convaincu de ses propres propos, il n'était pas du genre à voir le bien chez les gens, il voyait même tout l'inverse. Il n'aimait pas être avec des gens, il n'aimait pas ler offrir sa confiance, il n'aimait pas les laisser entrer dans sa vie. Il était, dans sa vie privé un solitaire même si au travail, il parlait et il lui arrivait même d'aller à des dîner mais c'était toujours pour le travail, pas par envie.

« J'ai juste pas envie de perdre mon boulot. »

Il regarda le garçon un petit sourire avant d'appeler l'ascenseur pour monter dans les bureaux en haut. Il ne savait pas exactement pour combien de temps Isaac était là, probablement une journée ou deux grand maximum, ce n'était pas comme s'il y avait des milliers de choses à prendre en photo ici.

Il se sentait un peu gêné par les paroles du garçon, c'était la première fois qu'on lui disait ce genre de choses et il ne s'était jamais trouvé très photogénique. Il n'aimait tout simplement pas être pris en photo, même les photos avec sa fille où il était présent étaient rares. La question et les paroles du bouclé le laissaient alors indécis et presque mal à l'aise.

« Je sais pas. Comme tu veux. Ca me dérange pas. »

First meeting

William & Isaac

La journée de William s'annonçait plus si mal que ça dans le fond. Bien sûr elle n'allait pas être aussi calme que ce qu'il avait prévu parce qu'entre rester derrière son bureau en faisant semblant de trier des dossiers lorsque son patron était dans le coin et arpenter la banque, il y avait de la marge mais il n'était pas en si mauvaise compagnie. Bien sûr Isaac n'était pas une des personnes les plus consentes du monde de plus il avait l'air plus jeune que lui mais ce n'était pas très grave. Au moins, il n'était pas avec un de ses clients pleins aux as qui lui prenaient la tête pour tel ou tel chose. C'était probablement le genre de personnes qu'il détestait le plus. Il préférait cent fois discuter avec des gens d'un milieu modeste, leur proposant des solutions pour leur fin de mois difficile. Il n'oubliait pas d'où il venait et la galère dans laquelle il avait pu être avec sa grand mère durant son enfance et son adolescence. Alors oui, actuellement il était très loin de manquer de moyen mais ça ne faisait pas de lui une de ces personnes roulant en grosses voitures ou habitant ou dernier étage d'un immeuble avec vue panoramique sur la ville. Ce genre de personnes étaient tout ce qu'il détestait.

Le châtain haussa les épaules aux mots du bouclé. Il ne voulait pas avancer de propos même s'il avait été tenté de lui répondre que si, ils étaient tous cons parce que c'était comme ça qu'il voyait ses collègues de travail. Il était dans une boite où il fallait s'affirmer pour être respecté, tous une bande de connards ambulant et lui en faisant parti.

« Il y a malheureusement des cons partout, après tu peux tomber sur des gens super, enfin … Ca doit exister je suppose. »

William n'était pas vraiment convaincu de ses propres propos, il n'était pas du genre à voir le bien chez les gens, il voyait même tout l'inverse. Il n'aimait pas être avec des gens, il n'aimait pas ler offrir sa confiance, il n'aimait pas les laisser entrer dans sa vie. Il était, dans sa vie privé un solitaire même si au travail, il parlait et il lui arrivait même d'aller à des dîner mais c'était toujours pour le travail, pas par envie.

« J'ai juste pas envie de perdre mon boulot. »

Il regarda le garçon un petit sourire avant d'appeler l'ascenseur pour monter dans les bureaux en haut. Il ne savait pas exactement pour combien de temps Isaac était là, probablement une journée ou deux grand maximum, ce n'était pas comme s'il y avait des milliers de choses à prendre en photo ici.

Il se sentait un peu gêné par les paroles du garçon, c'était la première fois qu'on lui disait ce genre de choses et il ne s'était jamais trouvé très photogénique. Il n'aimait tout simplement pas être pris en photo, même les photos avec sa fille où il était présent étaient rares. La question et les paroles du bouclé le laissaient alors indécis et presque mal à l'aise.

« Je sais pas. Comme tu veux. Ca me dérange pas. »

First meeting

William & Isaac

William avait eu de bons souvenirs de ces années d'université, ça avait été probablement les meilleurs qu'il avait pu avoir. Il n'habitait pas sur le campus comme la plupart des étudiants, il rentrait chez lui à la fin des cours car il devait aider sa grand mère mais il avait une petite bande d'amis avec qui il s'entendait bien, ils étaient cool. Ils se retrouvaient souvent dans des cafés pour discuter, parler un peu de tout et de rien, réviser. Il en avait vraiment eu des bons souvenirs tout au moins les premières années car après il y avait eu l'arrivée de Lou et il avait du jongler entre son travail à mi-temps, sa fille et ses études. Il avait bien sûr eu des moments où il avait songé renoncer à tout ça, trouver un travail bien moins compliqué à avoir et se consacrer à l'éducation de sa fille mais il s'était battu et maintenant il était fier de ce qu'il avait eu et de ce que sa fille était. Il n'était pas du genre vantard, enfin un petit peu mais pas pour lui-même mais lorsqu'il était question de ce qu'il avait fait dans cette période de sa vie il devait avouer qu'il était plutôt satisfait.

Le châtain haussa les épaules en entendant les mots d'Isaac il avait l'air du même avis que lui et ça le faisait sourire un peu. Les gens étaient souvent bien trop ouverts avec les personnes qu'ils ne connaissaient pas, ils se faisaient bien trop souvent avoir et c'était probablement pour ça que William ne faisait confiance à personne, parce que de ce qu'il avait pu vivre ou entendre, ça ne le tentait pas du tout de s'offrir complètement à quelqu'un.

William n'avait pas pu s'empêcher de lever les yeux au ciel en entendant les mots du bouclé, il devait avouer que ça sonner un peu méchant et que ça l'énervait un peu intérieurement mais en même temps il avait raison, la paye était bonne mais il avait bossé dur pour avoir ça alors il n'aimait pas trop ce genre de réflexion.

« C'est surtout que j'ai une enfant à nourrir. »

Il lança un petit sourire au bouclé après avoir prononcé cette phrase. Il avait l'habitude que les gens soient choqués lorsqu'il disait ça, surtout que bien souvent la question du statut marital arrivé avant et étant donné qu'il était seul, ça choquait encore plus. Ca l'agaçait au début les réflexions des gens, le pire étant ceux qui disaient « Mais tu ruines ta jeunesse. ». Il ne voyait pas ça comme ça du tout, il n'avait pas adopté Lou pour qu'elle soit un problème, il l'avait adopté en toute connaissance de cause et jamais il ne regretterait cette décision, sa fille étant la seule chose qu'il a dans sa vie.

Le châtain monta dans l'ascenseur, appuyant sur le bouton rattaché à son étage et tourna la tête vers Isaac. Ca l'avait fait sourire lorsqu'il s'était rendu compte que ça faisait un moment que le jeune homme le tutoyait. Il devait avouer que le vouvoiement était quelque chose qu'il appréciait lorsqu'il était avec des personnes qu'il ne connaissait pas ou faisant parti de son entreprise mais avec ce garçon, il préférait cent fois qu'il le tutoie, il se sentait vieux sinon.

« Pas de problème. Merci. »

Il sortit de l'ascenseur et se dirigea vers son bureau qui était parfaitement rangé. C'était un peu étrange pour un homme, il devait l'avouer. Lorsqu'il comparait son bureau avec celui de ses collègues il se sentait un peu … Bizarre mais il avait toujours été très organisé et perfectionniste.

« Si tu veux prendre des photos des bureaux, tu peux prendre le miens, ça évitera de déranger les autres »

First meeting

William & Isaac

William n'avait pas spécialement dit ça pour se venter d'avoir une enfant, au contraire, c'était juste histoire de dire que même s'il était jeune, il avait des charges et qu'automatiquement il avait besoin d'argent et pas seulement pour l'argent mais parce qu'il était obligé. Ca lui avait fait bien plaisir de voir que Isaac n'avait rien rajouté, tant mieux. Il n'aimait pas développer ce sujet là, bien sûr il adorait parler de sa fille, il pourrait en parler pendant des heures mais lorsqu'il était de question « Tu es marié ? » « Elle voit sa maman ? » c'était toujours terriblement délicat étant donné les circonstances de l'adoption. D'ailleurs, rares étaient les personnes connaissant la véritable version, il se contentait toujours d'être très flou et vague vis à vis de tout ça et c'était tant mieux, ça ne regardait personne. De toute façon, au yeux de la lois, William était officiellement le père de Lou alors à partir de là, tout était bon.

Il n'avait pas l'habitude de travailler avec quelqu'un avec lui, il détestait d'ailleurs ça. Lorsqu'il y avait quelqu'un il avait toujours l'impression d'être dérangé, qu'on l'empêchait de faire proprement sont travail et il détestait ça mais en soit, là, il n'avait pas vraiment de travail à faire alors ce n'était pas si grave.

« S'tu veux. »

Il s'assit derrière son bureau, sortant un tas de dossier et en feuillant quelques uns. C'était ce qu'ils appelaient « le sale boulot » et même William qui était quelqu'un de bosseur, il détestait faire ce genre de chose : ranger l'intérieur des dossiers des clients. Parce que oui, bien sûr, même avec tout le matériel information dont ils disposaient, ils étaient obligés de tout remettre sur papier « au cas où » et ça, ça avait le don d'emmerder le châtain. Il aurait bien aimé avoir un stagiaire pour une fois, histoire de lui faire faire tout ça.

« C'est bon comme ça ? Tu sais que tu me mets mal à l'aise. Putain je suis jamais mal à l'aise mais là, c'est vraiment gênant comme situation. J'arrive même pas à faire semblant alors que j'ai fait du théâtre »

Le garçon se mit à rire nerveusement après ses propres mots. C'était vrai, il était mal à l'aise tout simplement parce qu'il n'avait pas l'habitude de faire ce genre de choses, de prendre la pose et de faire semblant de travailler. Il ne savait même pas pourquoi il avait accepté de faire ça pour le garçon, il aurait juste pu l'envoyer bouler et point barre. Mais non, pour une fois il avait décidé d'être gentil.  

First meeting

William & Isaac

William ne terminait pas tard ce soir là, il avait prévenu son patron car sa fille avait sa première représentation de piano à quatorze heures et il ne louperait ça pour rien au monde. Il adorait voir sa fille jouer, elle était petite mais elle se débrouillait très bien pour son âge et ça émerveillait toujours William de voir sa fille aussi passionnée dans quelque chose, surtout que le piano avait toujours été un instrument qu'il trouvait très agréable à écouter. Il stressait déjà un peu pour elle, elle était toute timide et il y allait avoir du monde, il avait peur qu'elle perde les pédales ou qu'elle se sente trop oppressée par le monde et qu'elle refuse de jouer même si ce n'était pas vraiment son genre et il le savait très bien. Mais c'était un parents et comme tout bon parent il avait peur.

Il avait presque oublié la présence d'Isaac tant il était perdu dans ses pensées. William avait l'habitude de partir beaucoup trop loin et parfois c'était un peu déconcertant pour les personnes autour de lui, surtout celles qui ne le connaissaient pas depuis un moment. Il lui arrivait souvent de fixer un point, réfléchissant à tout et rien et ignorant totalement ce que les gens disaient. Peut être qu'il réfléchissait trop. Il releva la tête vers le bouclé, n'ayant pas vraiment bien tout entendu de tout ce qu'il avait dit.

« Ouais … Ok. »

 Le garçon fronça les sourcils avant de se pencher pour écrire quelques trucs à l'intérieur d'un dossier d'un de ses clients. Il n'avait pas l'habitude de travailler avec quelqu'un braquant un appareil photo sur lui mais il devait avouer qu'Isaac était tellement discret qu'il l'oubliait totalement, il se demandait même s'il pouvait l'entendre respirer. William continua alors de feuilleter ses dossiers, son crayon de papier coincé entre ses lèvres. Il n'aimait pas faire ce genre de choses, il préférait le contact client, étrangement. C'était juste que dans le fond, même s'il était un connard né il aimait aider les gens qu'il ne connaissait pas et surtout ceux dans le besoin. Il avait beaucoup trop vécu le manque d'argent durant son enfance et voir qu'il pouvait aider au moins quelques personnes ça lui faisait plaisir. Même s'il les aidait souvent pour un temps indéterminé car ils allaient de nouveau retombé dans les dettes quelques mois ou années plus tard.

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William & Isaac

William aurait peut être aimé être prévenu de la venue d'Isaac ou tout au mois, du fait qu'il allait devoir s'occuper de lui jusqu'à ce qu'il ait terminé son travail. Il se retrouvait à avoir des rendez-vous avec ses clients annulés et il détestait ça, ça le mettait toujours en colère parce qu'en plus, il se doutait que les personnes n'avaient pas dû être prévenues, elles allaient arrivés et devoir repartir chez elles, avec probablement une excuse totalement inventée par la secrétaire. Il détestait vraiment ça. Mais bon, la présence du garçon ne le dérangeait pas tant que ça, il était discret, il ne parlait pas beaucoup et c'était plus agréable car la plupart du temps, les gens parlaient trop, ils parlaient pour ne rien dire, ils parlaient parce qu'ils avaient peur du silence, ils parlaient et c'était chiant, enfin, c'était ce que pensait William, mais Isaac lui il ne parlait que très peu, il était discret, si discret que William se demandait s'il l'entendait respirer.

Devoir travailler avec un appareil braqué sur lui était juste quelque chose de bizarre aux yeux de William, c'était bizarre et un peu impressionnant. Il ne savait pas pourquoi, il ne comprenait pas forcément, c'était juste bizarre. Mais bon, ça n'arriverait qu'une fois dans sa vie et il priait tellement fort pour qu'il ne rende pas bien qu'il espérait qu'Isaac brûle immédiatement les photos. Le châtain releva finalement la tête en entendant la voix du bouclé. Il fronça les sourcils avant de les lever. Il se mit à sourire.

« Je ne sais pas comment je dois prendre ça. J'hésite entre te remercier parce que ce que tu dis me flatte ou te péter la gueule parce que tu dis que je suis petit ce qui est évident vu que tu fais deux mètres cinq. »

William n'aimait pas spécialement qu'on le charrie sur sa taille, ça le complexait assez d'être petit. Bien qu'il n'était pas « si petit que ça », il faisait un mètre soixante-dix ce qui était une taille correcte pour un garçon mais c'était certain qu'il n'était pas un grand homme beau et musclé, il était juste tout le contraire. Et ça le complexait vraiment, presque autant que ses fesses assez imposantes.  Il avait longtemps été vanné par ses camarades de classes ou même ses amis sur ses deux principaux complexe et c'était probablement pour ça qu'il faisait autant une fixette sur ces deux principaux défauts, en tout cas pour lui. Mais bon, Isaac n'était personne alors même s'il se permettait de juger sa taille d'un point de vue professionnel, il n'allait sûrement pas se permettre de juger la corpulence de son derrière ou alors, il était vraiment sans gêne et William ne se ferait pas prier pour le virer de son bureau.

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William & Isaac

William était du genre à se vexer beaucoup trop vite à propos de sa taille, il le savait mais on l'avait tellement taquiné avec ça durant son adolescence et même encore à l'heure actuelle il y avait le droit mais c'était toujours sur le ton de l'ironie alors qu'avant c'était définitivement de la méchanceté. Il n'avait jamais rien dit, trouvant les gens lançant  ces sortes d'insultes ridicules mais ça l'avait tout de même marqué, la preuve, dix ans après il était toujours aussi vexé lorsqu'on lui lançait quelque chose à ce propos.

Il haussa alors les épaules aux paroles d'Isaac, s'il ne l'avait pas dit méchamment c'était tant mieux mais il n'avait pas spécialement envie de le remercier alors il se contenta de baisser la tête vers ces dossiers. Il trouvait qu'il avait déjà été beaucoup trop agréable avec ce garçon, ce n'était pas du tout son genre. Il ne voulait pas passer pour un gars cool et sympathique, il ne l'était pas. Il voulait imposer le respect, que les gens le vouvoie et qu'on l'appelle « Monsieur Anderson ». Oui c'était ridicule mais c'était comme ça qu'il voyait sa vie, professionnel tout au moins car il n'était en réalité pas du tout comme ça.

Le châtain ne savait pas vraiment quoi faire du garçon, il était censé être là jusqu'à midi mais il n'avait plus rien à faire alors il pouvait très bien lui demander de partir, son patron ne dirait rien de toute façon. Il se leva donc, contournant le garçon et ouvrant la porte de son bureau.

« Tu peux y aller, on s'en fout de l'heure. Je te raccompagne en bas. »