Sujet: You drove me, nearly out of my head (Liz) Mer 1 Juil - 16:51
You drove me, nearly out of my head
Jaime H. & Liz.D
C'était juste pour acheter un canapé. ▬ Burlington Lifestyle
Qu'est-ce qu'il fichait là ? Le front posé sur sa porte, la main suspendue, prête à frapper, mais pas encore abatu contre celle-ci. Il était encore temps de rebrousser chemin, revenir en arrière, oublier cette idée saugrenue. Pourquoi est-ce que Jaime Hopkins se trouvait planter devant la porte de son ex-belle-sœur? Comment en était-il arrivé là ?
Alors, ça faisait une semaine ou peut-être deux qu'ils s'étaient tombé dessus. Ca n'avait eu rien d'émouvant à la base. Ils s'étaient fait remarquer par la voisine et le chien avait aboyé. Puis, silence radio.
Il grinçait des dents, sans parvenir à rationaliser la chose. Elle ne savait pas où il habitait, lui, oui. Il s'était dit qu'il ne se rappellerait pas, ne se recroiserait pas et il était là. Il était là pour lui proposer d'aller chercher un canapé. Ni plus ni moins. Acte de gentillesse ? Il n'en savait trop rien. Ca n'avait rien de logique, trop surprenant. Il s'était persuadé qu'il était là pour lui proposer d'acheter un canapé.
Un canapé, après tout, ça fait tout un salon. Ils avaient bu un café, assis sur des cartons, il lui avait dit que le salon était vide et maintenant, il tenait à ce qu'elle ait un canapé. Ce n'était pas son salon et le choix du canapé lui incombait encore moins.
Et pourtant, il était là, à faire rouler son front contre la morte, les quatre jointures prêtent à frapper, mais l'acte lui semblait insurmontable. Il se répétait intérieurement ce qu'il lui suffirait de dire. C'était pas compliqué, un air désinvolte et le tour était joué.
Ca se trouve, elle était occupée. Elle était peut-être même sortie. Il commençait à faire chaud en ville, ça se trouve, elle buvait un coca avec un type qui ressemblait à Noa, elle finirait par le ramener et il la croiserait alors qu'il attendrait toujours devant la porte. Ca se trouve, elle était là, assise sur ses petits cartons à attendre que quelqu'un l'accompagne acheter un canapé. Ca se trouve…
Jaime passa le bout de ses doigts sur son visage et inspira profondément. Il avait ressorti la chemise d'été Ralph Lauren, alors qu'Elisabeth Davis était bien la dernière personne à se soucier de la marque de ses chemises. Il avait opté pour la barbe faussement mal rasée et Elisabeth Davis était aussi la dernière personne à se soucier de ses effets de style.
Il toqua finalement à la porte. C'était juste pour acheter un canapé.
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Jeu 2 Juil - 1:00
Jaime & Liz’ You drove me, nearly out of my head
M
ais qu’est-ce qu’il m’avait prit de venir tenter ma chance ici ? Revoir mes enfants était mon unique motivation, certes, mais au fil des jours, je trouvais que trop peu de raisons qui me permettaient de m’accrocher à ce rêve. Après tout, depuis mon erreur passée, j’avais toujours été incomprise. Chose étant que même le pire des goujats que je connaissais, là je fais référence à Jaime, parvenais à me trouver ignoble sur tous les plans. Et, il y a de ça deux semaines, ce cher monsieur me l’avait bien fait comprendre ! Venant de sa part ce n’est pas que je m’en soucis, ou, tout du moins, c’est peut-être ce que j’essaie de me persuader. Tout du moins, tout ça ne représentait qu’un grain de riz face à l’impact que je reçu juste après. Ma fille ne voulait rien entendre, elle n’acceptait pas mes erreurs et se refusait à envisager de me pardonner. A partir de là, comment allais-je bien pouvoir faire pour garder en tête mes objectifs ?
Je me tenais là, assise sur le rebord de la fenêtre, pensive en observant deux peluches : l’une, orange, appartenait à Roxy, tandis que l’autre de couleur verte pomme était à Garret. Je ne sais pas pourquoi dans mes affaires je possédais ses choses, mais une chose est-il qu’elles ne m’ont jamais quittée. En les observant, je me remémorais le passé, de ces enfants qui couraient partout dans la maison, par exemple. Je souriais à ce simple souvenir. Collant mon front contre la vitre, je regardais l’aboutissement de la rue, ne remarquant pas ce visage familier qui longeait le trottoir, s’approchant un peu plus de la porte de l’immeuble. Ma rêverie cessa après quelques secondes d’inattention. Je reposais les peluches, sur l’appui de fenêtre, le seul élément décoratif de mon appartement. Me concentrant dessus, je me tentai de me regonfler à bloc, tentant d’oublier, l’espace d’un instant, que je demeurais la risée de l’émission radio de ma fille, de la ville entière, de ma famille également. Jetant un coup d’œil aux alentours, je constatai avec désespoir que mon appartement était toujours aussi vide qu’il y a deux semaines. Jaime m’avait dit de ne pas défaire mes cartons, et, il semblerait que pour une fois je l’avais écouté. Je fus assez surprise de penser à lui tout à coup, me marrant de cet étrange phénomène. Je me rappelai soudain des coordonnées de Jaime que j’avais recopié sur un bout de papier brouillon, que j’avais mis quelque part… Sur l’ilot central de la cuisine ! Dessus, il y avait les coordonnées du magasin de meuble. Je m’attardai sur les numéros, puis détournant le regard, me motivait à avoir un aspect un peu plus décent que ce vieux survêtement anthracite et ce t-shirt vert démodé. Je n’eu pas bien le temps de faire grand-chose… Je me dirigeai vers ce qui me servait de chambre, où j’entassais des pulls afin de fabriquer un matelas de fortune pour y dormir. Je n’avais pas encore totalement décidée, si je devais rester ou non. Ma certitude initiale avait bien changé depuis ses deux dernières semaines…
Je fouillai dans une énorme valise, jusqu’à ce que quelqu’un frappe à la porte. J’étais très surprise d’entendre un son tel que celui-là. Je tirai sur mon t-shirt, observant à nouveau sa couleur immonde, puis haussai les épaules, après tout, ça ne devait pas être quelqu’un d’important. Je pense que ma mâchoire manqua de tomber au sol lorsque je constatai qu’il s’agissait de Jaime.
« Euh, salut, tu t’es perdu ? »
Ce fut les premiers mots que je pu prononcer. Je me repris bien vite, avec ce tac au tac inné que je n’avais qu’avec lui.
« Ah, tu voulais certainement vérifier si j’étais, oui ou non, partie ? »
Je l’observais, longuement, contenant difficilement l’impatience d’entendre sa réponse. Des vêtements de marques, une barbe à l’apparence mal rasée…. Son look semblait bien plus travaillé qu’à l’habitude en ma compagnie. Avait-il quelqu’un à voir dans le coin après m’avoir convaincue qu’il était tant que je parte ?
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Jeu 2 Juil - 2:30
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Oh, Hopkins, t'es barge ou quoi ? ▬ Burlington Lifestyle
« Salut, j'ai pas trois heures, je t'emmène acheter un canapé, viens. » Voilà ce qui était supposé sortir ! Voilà qui était net, précis, sans équivoque, sans possibilités d'être repoussé, rien. Un canapé, la voiture, ils s’engueuleraient sur la couleur et finiraient par rentrer chacun de leur côté. C'était ça, non, l'histoire ? Jaime, en tout cas, voyait la chose comme ça.
« salut, j'ai pas trois heure, je t'emmène acheter un canapé, viens. »
La porte s'ouvrit, il manqua de sursauter. Elle aurait mieux fait d'être ailleurs. Avec Noah, avec Charlie, en train d'acheter un nouveau foutu canapé. Elle était vraiment là. « Salut ? » répondit-il, le ton incertain, prit au dépourvu. Perdu, non pas vraiment. Quoi que. Il secoua la tête, cherchant une raison valable et parla avec les mains, n'ayant pas de meilleure illustration que celle-ci.
« Euh, ouais, y'a de ça… Non, en fait, je… C'est quoi cet accoutrement ? » Il tiqua, subitement, déconnecté radicalement de la discussion et de son but premier. S'il avait eu l'air perdu et confus de s'être retrouvé là, il ressemblait actuellement au Jaime qu'il avait l'habitude d'être. Une grimace prétentieuse se posa sur son visage tout frais préparé pour l'été. Comme un inspecteur du style en patrouille, il la toisa, se mit à battre des cils comme s'il avait du mal à y croire et secoua la tête. Il ne supportait pas vraiment de se comporter en inspecteur du style. C'était des cons. « Enfin, peu importe la façon dont tu passes tes weekends… » Il porta une dernière attention à sa tenue, et au fond, ça n'avait pas bien d'incidence sur lui. Jaime jeta un œil dans le salon. « Je vois que t'as toujours pas de canapé. »
Un instant, il se demanda comment elle avait passé ses derniers jours. Dans un environnement vétuste, sans confort et probablement dénué d'affection. Ca ne lui faisait pas mal, il n'éprouvait pas de souffrance particulière à cette idée, mais il trouva alors l'existence de son ancienne belle-sœur vide. Moins que la sienne, mais d'une inconsistance malheureuse. Après tout, Jaime Hopkins, ça ne te concerne pas tant que ça, non ?
Le moment fatidique devient bien tombé, la faute inavouable et honteuse qui l'avait poussé à se retrouver, les pieds posés sur le paillasson de madame Davis. Un canapé. En apparence, c'était juste une histoire de canapé. Il se recula d'un pas, puis finalement d'un autre, les clefs de voiture dans l'une de ses mains. Il chercha ses mots, sans la regarder directement . « Ecoute, et épargne moi les commentaires, ok ? » Sa défensive aggresive témoignait de son manque subit d'assurance qui en général ne lui faisait pas défaut. « J'ai la voiture, on peut choisir un canapé. J'ai de bon goût en matière de canapé. J'ai la clim'… » Il s'énervait lui-même à avoir l'air d'un adolescent de quinze ans. Finalement, il planta sur elle un regard autoritaire. « T'es pas obligé de venir, c'est juste… pratique. »
Jaime passa le bout de ses doigts sur ses lèvres, comme pour s'empêcher de parler un peu plus. Après tout, les clefs n'étaient plus entre ses mains. Il se proposait, sans arrière-pensée, ni requête. C'était arrivé, comme ça, l'idée lui tombant dessus sans que sa conscience n'ait eu le temps de lui dire « Oh, Hopkins, t'es barge ou quoi ? »
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Jeu 2 Juil - 3:43
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B
izarrement, je trouvais Jaime très hésitant. Mais qu’avait-il bon sang, il commençait à me faire peur ! Son maigre salut semblait surpris de me trouver là, mais alors que faisait-il devant ma porte s’il ne s’attendait pas à m’y voir ? Cet homme restera à jamais une réelle interrogation pour moi. Bien qu’il sembla un brin déstabilisé, il ne se gêna pas le moins du monde à mettre en avant mon style vestimentaire plutôt affreux. Je dois dire que je ne pouvais pas lui donner tord sur ce coup là, mais s’il était venu pour juger mes fringues, il pouvait aussi aller se faire voir !
« Oups, désolée, si j’avais su que tu venais, crois moi bien que j’aurais fait le plus grand des efforts ! Non sérieux, tu es venu pour critiquer mon style vestimentaire de pantouflard ? »
Il était différent de son habitude. Je ne sais pas, je sentais qu’il se comportait étrangement. Il me toisait du regard, puis finit par s’attarder sur mon appart, toujours aussi vide que la dernière fois. Je me retournai pour expertiser son tour du propriétaire : effectivement, le canapé était toujours inexistant. Mais qu’en avait-il bien à faire que j’ai un canapé ou non, ce qu’il voulait, c’est que je me trouve bien loin de lui ? Eh bien, je respectais sa requête. Que voulait-il de plus ?
« Effectivement, je n’ai toujours pas acheté de canapé. Tu t’es montré suffisamment convainquant l’autre jour pour me faire hésiter à en prendre un. »
Je râlai, comme à mon habitude, mettant en avant notre conversation d’il y a deux semaines environ. Je scrutai chacune de ses expressions, mon beau-frère semblait de plus en plus mal à l’aise, surtout après avoir ouvert la bouche.
« J'ai la voiture, on peut choisir un canapé. J'ai de bon goût en matière de canapé. J'ai la clim'… »
Je fis les yeux ronds, exagérant mon expression par une mâchoire pendante. Je n’en revenais pas, ce n’était pas possible, ce n’était pas Jaime !
« T'es pas obligé de venir, c'est juste… pratique. »
Ahurissant. Ainsi donc, celui que j’imaginais dénué de cœur depuis ces longues années avait l’envie soudaine de me venir en aide, et qui plus est, de m’aider à m’installer ? Je nageais en plein rêve. Je me tapotais les joues, exagérant mes gestes pour le taquiner un peu plus, puis termina ma course en m’avançant suffisamment afin de poser ma main sur son front.
« Tu es malade ? Tu es sûr que ça va ? »
Bien sûr, je me moquais complètement de lui, m’amusant de son air agacé. Remarquant qu’il était à deux doigts de rebrousser chemin, je le saisis par l’avant bras.
« Attends. Bon ok, j’arrête, si ça tiens toujours je veux bien monter dans ta bagnole pour m’acheter un canapé, mais c’est uniquement parce que tu as la clim’, sache le ! »
Je clignai mon œil droit. Après quelques secondes, je me rappelais que ma tenue laissait vraiment à désirer.
« Par contre, si tu me permet, je vais aller me changer. Je ne veux pas te ridiculiser en portant ces vêtements si affreux, je sais que tu as une réputation à tenir ! Entre deux minutes, je reviens ! »
Je me précipitais vers ma chambre de fortune, poussant la porte qui ne se claqua pas. Vu la chaleur extérieur, je n’allais pas me risquer à mourir de chaud en portant un jean. J’enfilai un short jaune et un débardeur crème. Sandalette aux pieds, je me remuai vers la salle de bain afin d’arranger un peu ma tignasse. Les attacher sera parfait ! Élastique à la main, je serrai le nœud autour de mon épaisse chevelure.
Bizarrement, l’envie de me maquiller me vient. Pour quoi faire ? Je n’en savais rien… Je m’arrangeai en deux minutes le visage, appliquant du mascara et du rouge à lèvres. Après dix bonnes minutes, je ressortie vers le salon où se trouvait Jaime.
« On peut y aller, a moins que tu n’ai changé d’avis ! »
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Lun 6 Juil - 22:40
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C'était bien loin des habitudes de Jaime Hopkins de se montrer ne serait-ce qu'un tantinet attentif aux besoins d'une tierce personne. Encore moins quand il entrerait une relation de haine avec cette tierce personne. Et d'autant moins quand c'était sa belle-sœur. Elle avait l'air de confirmerqu'il s'était comporté comme un mufle et visiblement, il avait assez bien réussi son coup puisqu'elle en était réduite à vivre avec le minimum vital.
Il roula des yeux quand elle posa ses yeux sur son front, écarta du bout du doigt sa main, comme si elle avait pu lui donner la peste. « Me fais pas regretter mon geste... » marmonna-t-il, avec autant de familiarité qu'un chat laissé de côté.
Et comme si ça ne suffisait pas, elle le rattrapa par l'avant-bras. En plus de vingt ans de fréquentation, si on enlevait les pauses mouvementées pour assurer la vigueur de leur querelle, il ne s'était pratiquement jamais touché. Ne serait-ce que pour échanger des clefs. Ils n'étaient pas du genre à se passer le sel à table. Il eut du mal à capter ce qu'elle disait, absorbé par le fait qu'elle venait bel et bien de la rattraper.
Liz Davis venait de rattraper Jaime Hopkins. « Mh mh... » se contenta-t-il de répondre à ce qu'elle venait de répondre. Il ne comprit qu'avec un cran de retard ce qu'elle avait dit, alors qu'elle était déjà dans sa chambre.
« Je sais que tu as une réputation à tenir. Entre deux minutes, je reviens. » « Ta présence l'ébranle déjà jeune fille... » Jaime s'invita dans l'appartement. Il regarda le carton qu'il avait lui-même déposé il y a de ça une semaine et se mordilla l'intérieur de la joue. Maniaque, avec Jaime, ça devait être droit. Il jeta machinalement un œil vers la chambre, sans désir de regarder quoi que ce soit de particulier, devina un instant la couleur de son débardeur et se mit à fixer les éventuelles craquelures au plafond. « Et tu sais, je me suis habitué à ta dégaine avec le temps. » Il n'était pas né avec un costume Prada. Il l'avait gagné à l'usure. Il était plutôt du genre à porter des short kaki immondes que lui passait son père. S'il avait toujours l'air soigné et propre sur lui, aujourd'hui plus qu'à l'ordinaire, il avait fait l'effort d'être parfait. Peut-être pour écraser plus ou simplement par désir de parade. Comme un coq aurait fait dans une basse -…
Finalement, la seule cocotte susceptible de poser les yeux sur lui revint dans le salon, maquillé d'un rouge à lèvres inédit. Du moins, Jaime n'avait jamais prêté attention aux rouges qu'elle pouvait porter. Pourtant, il s'y attarda en plissant les yeux. « On peut y aller, à moins que tu n'ait changé d'avis ! » « Ce rouge va bien à tes cheveux… Je te dis ça en tant que graphiste, hein. » L'excuse était facile, mais bon prétexte. Professionnellement, il posa l'ongle de son index sous son menton, étudiant la couleur un instant. « J'aurais dû t'engager. » Il ravala un rire moqueur, comme si la solution semblait absurde.
Finalement, il se retourna, claqua des doigts pour lui faire suivre le mouvement et sortit de l'appartement. « Allez, mollassonne ! J'ai pas toute ma soirée ! »
Il fit tourner ses clefs autour de son doigt, alors qu'il ne les avait toujours pas quitté et descendit les marches. Il dû arriver au premier palier pour lever le nez et se rappeler qu'après tout, Liz devait fermer à clef. « Le carrosse est garé en face, Cendrillon. » Le carrosse se résumait à une bmw. Mais caresse tout de même. Il traversa la route, où Max avait aboyé la fois derrière, alluma le moteur, la climatisation, reposa ses lunettes sur son nez par habitude et alluma une cigarette en trafiquant la radio.
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Mar 7 Juil - 22:45
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L
e contact physique avec Jaime me mis mal à l’aise lorsque celui-ci inspecta le rouge à lèvres que je portais. Je le trouvais de plus en plus étrange aujourd’hui, ce n’était pas du tout dans ses habitudes de me porter un quelconque intérêt. Il me faisait passer pour une pestiférée lorsque j’osais poser un doigt sur lui mais, par contre, ce dernier ne s’était pas gêner de poser son index sous mon menton afin de regarder mes lèvres d’un peu plus près. La proximité s’avérait être… inédite pour moi avec lui. Je me reculai, toussotant.
« Et alors, c’est la première fois que tu vois une fille porter du rouge à lèvres ou quoi ? Remet toi mon vieux ! »
Bien évidemment, j’avais été obligée de mettre en avant son attitude d’extraterrestre. Il prétextait qu’il s’agissait de son job de graphiste, mais j’avais du mal à me défaire de cette idée.
« Allez, mollassonne ! J'ai pas toute ma soirée ! »
Je m’exécutai, attrapant mon sac à main et les clefs sur le comptoir de la cuisine et me dirigea vers la porte d’entrée. Jaime dévalai déjà les marches de l’escalier, probablement motivé pour que tout cela soit terminé et qu’il puisse rentrer chez lui probablement retrouver une femme, j’imagine. Je fermai la porte à double tour, bien qu’il n’y ai pas grand-chose à y voler pour le moment.
« Le carrosse est garé en face, Cendrillon. »
J’étais encore une nouvelle fois surprise par l’allusion à cendrillon dans sa phrase. Bon certes, il y avait du négatif dans cette appellation, mais aussi du positif et Jaime n’était pas du genre à laisser les choses au hasard. Je descendais les escaliers, interrogative, jusqu’à atteindre la rue où je ne pouvais que remarquer le fameux carrosse qui m’attendait. Une BMW, tout confort, d’une brillance inégalée. Jaime l’attendait là, lunette de soleil sur le nez, cigarette au bec, semblant chercher une musique sympa à mettre. J’ouvrai la portière afin de m’installer sur le siège passager.
« Je vais probablement t’agacer encore, Hopkins, mais, tu me fais flipper là. Tu as vraiment l’air de couver un truc tu sais ! »
Je m’étais promis d’arrêter mes réflexions douteuses et de profiter du moment, tentant d’ignorer que la personne qui m’accompagne soit une personne avec qui je ne me suis jamais entendu. Profitant du voyage confort et de la clim, je m’attardais sur mon chauffeur.
« Et sinon, tu bosses dans le coin ? Tu as trouvé un job sympa ici ? Ne va pas croire que je m’intéresse à ta vie, mais maintenant que tu me conduis acheter un canapé, je suis obligée d’agir en conséquence. »
J’haussais les épaules, l’air de lui montrer que je n’avais pas le choix.
« Au passage, elle est classe ta voiture ! Et c’est super confortable à l’intérieur… Non surtout, ne te donne pas la peine de me dire ce que tu y as fait dedans ! »
Je m’étais mis des images dans la tête toute seule, sans qu’il ai besoin de faire quoique ce soit. Je regardais le paysage défiler, le temps de quelques secondes puisque nous étions déjà arrivé à destination. Je sortais alors de la voiture, observant Jaime faire de même.
« Dis moi, ce n’était pas ce magasin où tu m’avais dit avoir eu des ennuis avec les patrons ? Tu voulais m’amener acheter un canapé ici afin qu’il soit bas de gamme et hors de prix et te marrer c’est ça ? »
Je souriais, après tout ça ne m’étonnerais pas venant de Jaime, il avait un don pour ça. Une fois devant l’entrée du magasin, je m’arrêtai net quelques secondes.
« Tu ne veux vraiment pas me dire pourquoi tu fais ça pour moi ? »
Je le regardais très sérieusement, observant autour de moi, de crainte que quelque chose d’inattendue se passe. Et s’il avait fait appel à un mec pour qu’il me fasse dégager de Burlington ? Qu’avait-il en tête ? J’espérais le savoir, car pour l’heure, je passais un trop bon moment avec lui pour que tout cela soit vrai !
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Mar 7 Juil - 23:56
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La demoiselle installée à sa droite, il s'arrêta sur une chanson choisit presque au hasard. « Tu as vraiment l'air de couver un truc tu sais ! » Il inclina la tête vers elle, la regardant par-dessus ses lunettes, un sourire joueur aux lèvres. « Tu m'emmerdes, Davis. »
Sans plus la regarder, concentré sur la route, les stop et les feux de circulation, il l'écouta s'intéresser à sa vie. Un semblant d'intérêt, mais elle avait le mérite d'avoir l'air sincère. « Oui, au sein d'une agence. Ma réputation me précède et ça fait beau sur le papier d'avoir travaillé à New York. » Il eut un sourire assez fier de lui, sans prétention pourtant, il savait ce qu'il valait, pourquoi mentir. « tu as demandé ta mutation à Burlington, j'imagine. » Au coin d'un feu rouge, il se mordilla l'ongle et la regarda d'un air farouche. « J'irais pas te voir pour mes vaccins... »
Sa voiture était un beau modèle, de luxe à vrai dire. Elle collait au costume Prada, aux lunettes, à l'image. A tout. C'était une extension de lui même, quasiment. Il l'aimait, cette voiture « Ne te donne pas la peine de me dire ce que tu as fait dedans ! » Sans se départir de sa moquerie naturelle, il lui répondit avec la même moue. « Ca me gênerait de te faire rougir, Davis... »
Arrivé devant le magasin, il verouilla la voiture, alluma la cigarette, à peine avoir terminé l'ancienne. Mauvaise habitude, mauvaise vie, mauvais genre. On peut porter du Prada et avoir des habitudes de voyou. « Je rêve secrètement de te voir en interdit bancaire... » Un rire moqueur, il tira sur sa cigarette en se postant devant le magasin. « Arrête, j'ai des affaires avec énormément de monde… J'ai eu une ristourne pour ma table basse ! Je pourrais t'avoir un matelas moitié prix si je voulais. » S'il voulait. Il n'avait pas dit qu'il le ferait.
Elle se posta devant lui. Son attitude coupant avec le ton taquin de la conversation. Il réprima un rire de façade et se mit à la fixer d'un air craintif. Pourquoi il faisait ça ? Il rejeta la tête en arrière, poussa un soupir bruyant et écarta les bras en désignant la rue. « Oh, personne ne va te jeter au fond d'un trou ! » Il jeta sa cigarette et posa son talon dessus. « Ca m'est venue, comme ça, tiens et si je l'emmenais lui chercher un canapé. »
Il n'y avait pas vraiment réfléchi ou plutôt, il ne cherchait pas à y penser. Jaime posa sa main sur la poignée, prêt à l'ouvrir. « Je te connais assez bien, au final. Du moins, je connais bien les mauvais côtés : tête dur, borné, obstiné, casse-pieds et terriblement collante ! Alors tant qu'à t'avoir sur le dos, autant avoir une adversaire coriace… Ca me fera passer le temps. »
Il esquissa un sourire, la poussa de l'épaule et entra dans le magasin.
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Mer 8 Juil - 2:53
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L
’emmerder… A vrai dire, c’est ce que j’adorais faire. Alors quand mon beau frère me le déclarait, très franchement, je ne pu m’empêcher de lâcher un sourire. Tandis que nous roulions, Jaime m’avoua avoir eu de grandes facilités à intégrer une agence ici, en particulier avec ses références. Je ne parus pas surprise, pour ça, je savais que Jaime avait toujours été un bosseur, et la notoriété était venue avec. Il me demanda alors si j’avais demandé une mutation.
« Oh, non, tu sais j’ai tout plaqué, et je suis venue ici avec mes cartons. Mais je pense postuler à l’hôpital. Je ne pense pas que cela t’intéresse mais je ne suis plus infirmière… Durant ses six dernières années j’ai pas mal bossé pour combler un manque… Enfin bref, je suis devenu traumatologue. »
Je ne savais pas vraiment pourquoi je perdais mon temps à lui raconter tout ça, mais ce qui était fait était fait.
« Ca me gênerait de te faire rougir, Davis... »
Il me répondit au tac au tac à la suite de ma précédente remarque, et bien entendu, cela me fit à nouveau sourire.
« Comme si tu allais y parvenir, Hopkins… »
Une fois arrivée devant le magasin, Jaime resta vague quant à ses vraies raisons. Je le croyais et laissai alors tombé plus autres renseignements. Et, puis, si comme il le disait il pouvait m’avoir un matelas à moitié prix, j’étais preneuse !
« Au fait, on verra pour le matelas. »
Ce a quoi, je ne pu m’empêcher de répondre :
« Ne t’en fais pas je t’aurais harceler pour l’avoir ce matelas à moitié prix ! Maintenant que tu m’as venté tes talents de troqueur, je veux te voir en pleine action ! »
Je pénétrais l’enceinte du magasin, débutant la visite vers les canapés. C’était l’objet initial de notre visite non ? Je voulais un canapé plutôt de couleur noir, voir anthracite. Je ne savais que trop difficilement me décider entre un canapé d’angle en cuir noir et un canapé d’angle en tissus anthracite.
« Puisque tu es là, tu peux me donner ton avis, toi qui est de bon conseil en terme de « bon goût ». »
Je n’ironisais pas vraiment pour le coup, car je pensais vraiment qu’il s’agissait d’une de ses qualités. Je me surprenais d’ailleurs à lui en trouver. Je m’asseyais sur les deux, alternant, testant le maintien.
J’observai Jaime, et clairement, j’appréciais le moment. Ca me révoltait de le dire, mais putain, j’appréciais ce moment…
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Mer 8 Juil - 21:48
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« Comme si tu allais y parvenir, Hopkins... » Il s'était mis à la fixer, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. Un regard fixe qui signifiait « Ne me tente pas. » mais il ne dit rien. L'appât du jeu le nourrissait plus que l'appât du gain et au fond, il ne considérait pas Elizabeth comme un gain… et il ne devait pas la considérer comme un jeu. Il ne le devait pas. Pas ce genre de jeu où on se prend pour un chat un temps et où l'on devient une souris. L'expérience trop dangereuse. Trop tentante, mais immorale. Bien que l'idée lui ait un instant effleuré l'esprit, il l'écarta bien assez vite pour qu'elle ne soit qu'une vague impression.
Côte à côte, l'ancienne belle famille réunie au milieu d'un magasin de meubles avait l'air d'un couple fraichement formé, habitant tout juste ensemble. « En fait… » il laissa sa phrase en suspens, croisant les bras en inspectant les rayons. « La dernière fois que j'ai faits un magasin de meuble accompagné c'était avec mon ex-femme. »
« Maintenant que tu m'as venté tes talents de troquer, je veux te voir en pleine action ! » « Et elle m'avait dit la même chose. » C'était improbable, incongru et lunaire. Près d'elle, Jaime posa un instant son épaule au dos de la sienne, le temps de se retourner. Elisabeth jugea bon de rappeler qu'il avait du goût. En fait, professionnellement, il se qualifiait – lui et le reste de sa profession – comme détenteur du bon goût. Et la plupart des gens s'accordaient à dire que c'était correct.
Jaime posa son coude sur un canapé matelassé blanc. Relativement laid et tape à l'oeil, au passage. Il grimaça en faisant crisser la matière sous ses doigts et leva les yeux vers la demoiselle en short. « Tiens, tu me complimentes maintenant ? D'un côté, je me dis que je pourrais te laisser dans un appartement que je trouverais là, ça empêcherait de venir…. » Il détourna la tête en soupirant. S'empêcher, oui. Comme s'il avait eu irrépressible envie de se retrouver chez elle. Ce qui avait été le cas d'une manière ou d'une autre. « J'aurais vu un rouge… entre la cerise et l'opéra. C'est beau, un rouge opéra. » Il releva un instant les yeux et s'arrêta sur son rouge à lèvres. « Mais ça doit m'induire en erreur ! Oh ! » Il se releva brusquement, attiré par le fond de l'allée, l'attrapa par le coude et l’entraîna en trottinant jusque là.
« Bonjour ! » lança-t-il à un homme qui lui lançait « Bonjour Monsieur Hopkins ! » Un sourire étrangement euphorique aux lèvres. Il lâcha Liz devant un canapé dans le style des années soixante, d'un gris pâle, le tissu légèrement moucheté. Il joignit ses mains sous sur ses lèvres, devant une apparition quasiment divine. « Il est magnifique. »
Il remarqua vaguement une classique de jazz qui passait dans l'enceinte du magasin, sans arriver à réaliser de quelle chanson il s'agissait, plongé dans la contemplation du canapé devant lui. « Essaye voir... » Il se mordilla la lèvre en tournant la tête vers elle. « Allez ! » Bizarrement impatient, il l'entraina dessus.
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Jeu 9 Juil - 15:31
Jaime & Liz’ You drove me, nearly out of my head
I
l semblerait que ce semblant de rendez-vous rappelait des souvenirs à Jaime, le faisant repensé à son ex-femme. Ce constat me fit prendre conscience de l’effet que nous devions probablement procurer aux autres clients : un couple fraîchement installé ensemble venu ici afin de sélectionner leurs premiers meubles en communs. Mes yeux se révulsèrent à cette simple pensée. Comme si j’allais une seule seconde penser à ce Jaime Hopkins de cette manière… Je le regardais alors, tandis qu’il détaillait chacun des canapés qu’il jugeait digne d’intérêt. Non, juste pas possible, nous nous détestions ! Je chassai rapidement cette pensée de mon esprit, me concentrant sur le choix de mon futur canapé. Partie initialement sur des couleurs plus sobres, Jaime me proposa un canapé de couleur rouge opéra. Je l’inspectai, d’abord surprise par le choix plutôt flashy, puis finit par en être convaincue.
« Pourquoi pas ? Il est sympa effectivement ! »
L’ex beau frère s’attardait sur mon rouge à lèvres, me faisant comprendre que la couleur de ce rouge devait l’induire en erreur. Je posai alors ma main sur mon menton, comme pour pointer du doigt mon maquillage. Je n’eu pas le temps d’y songer bien longtemps, que Jaime m’attrapa par le bras et m’entraina dans une allée. Je riais, surprise de son attitude euphorique.
« Il est magnifique. »
Il joignait ses mains sous son menton, semblant avoir vu une apparition divine. Cela me faisait marrer, si j’avais su plus tôt que c’était dans ce genre d’endroit qu’il fallait qu’il soit pour être un tantinet plus humain et chaleureux, nous aurions réaliser tout nos diners de famille dans ces endroits !
« Rappelle moi de ne plus te rencontrer ailleurs que dans un magasin de meubles ! »
Un sourire se dessinait sur mon visage. Je m’attardais sur le canapé gris moucheté dont il me ventait l’élégance. Je dois dire qu’il était vraiment très beau. Le compliment que je lui avais fait plus tôt semblait bien trop modeste face à la qualité de ses goûts. Je me demandais si le toucher était moelleux, et qu’il était aussi confortable qu’il y paraissait.
« Essaye voir... »
Je n’eu pas le temps de réaliser que je me trouvais déjà entrainer sur le canapé avec lui. Ma chute m’amena à me retrouver blottit contre Jaime. La main posé sur son torse, mon regard s’attardait face au sien une fraction de secondes. J’étais terriblement mal à l’aise, toussota et m’éloigna un peu plus de lui sur le canapé.
« Euh, effectivement il est sympa ce canapé, je pense que je vais prendre celui-là ! »
Je ne comprenais pas trop ma réaction, les raisons pour lesquelles je me sentais si mal à l’aise face à lui. Après tout, c’était juste mon beau-frère tant détesté jusqu’alors ? Bon, je dois quand même dire que depuis qu’il avait frappé à ma porte, bizarrement, je ressentais tout sauf de la haine à son égard…
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Jeu 9 Juil - 20:00
You drove me, nearly out of my head
Jaime H. & Liz.D
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« Rappelle moi de ne plus te rencontrer ailleurs que dans un magasin de meubles ! » Drôle de confidence ! L'inédit de la phrase arracha un rire à Jaime. On lui parlait d'ordinaire de Gala, de soirée d'ouverture et autre mondanité qui lui aurait paru trop banale pour être attirante. Un rendez-vous dans un magasin de meuble, en revanche, avait le mérite d'être plus cocasse et insolite. Jaime et Liz Hopkins dont la rivalité se taisait uniquement lorsqu'ils parlaient mobilier. ç'avait des sonorités de romans. « Quand on refera la décoration de l'agence, je t’appellerais ! »
Il ne manquait plus qu'il la convie sur son lieu de travail. Il avait bien dû épuiser son quota de présence pour les trois prochaines années à venir. Il pensait qu'il appréciait le moment uniquement pour son côté insolite. De sa mémoire, ce n'était jamais vraiment arrivé qu'ils s'amusent tous les deux, dans une camaraderie bon enfant. Il avait peut-être esquissé un sourire en même temps lorsque le paternel, James Hopkins Sr. s'était pris les pieds dans le chat lors d'un repas de pâques, mordu les joues pour ne pas rire, mais c'était du pur hasard.
Après tout, ils se détestaient et ce que l'autre aimaient, ils devaient le détester.
Propulsé sur le canapé gris, une Elisabeth lové près de lui, Jaime sentit l'étrange tension de la scène. Ce n'était pas à lui d'être là. Quant à Liz, elle n'aurait pas dû être celle qu'il emmènerait choisir un canapé. Leurs regards se croisèrent suffisamment longtemps pour qu'il laisse entrevoir une aube de tristesse dont il taisait l'origine. Le masque de Jaime reprit sa place. Il se força à sourire, s'enfonçant dans le canapé moucheté.
« Euh, effectivement il est sympa ce canapé, je pense que je vais prendre celui-là ! » Jaime reposa sa nuque contre le dossier avec un sourire doux. « Je t'aime... » Il fronça les sourcils et tourna la tête vers Liz, presque furieux que la phrase puisse être mal interprétée. « Le canapé, hein. J'aime le canapé. »
Il conserva un temps le silence, presque mélancolique. Il l'aimait vraiment bien, ce canapé. La scène avait quelque chose de mystique, chacun d'un côté du canapé, sans savoir à quel moment il valait mieux détourner la tête. C'était semblable à l'époque où ils se retrouvaient côte à côte aux diners de famille, sans rien avoir à se dire sinon se lancer des reproches. Peut-être que la distance les avait radouci un temps, qu'ils en oubliaient à demi leur tort. Le canapé gris avait quelque chose d'adoucissant. Au final, il avait peut-être quelque chose en commun avec le chat de Garrett.
« Tu te rappelles quand mon père a failli tomber sur le chat de Garrett quand il était petit… ?
Il se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire. Il n'avait jamais été en bon terme avec son père et sa main de fer et la moindre occasion de faire balancer le roc qu'il représentait était à prendre. Loin d'apprécier la moindre forme d'autorité, Jaime avait parfois des teintes adolescentes, dans son caractère conflictuel, presque brutal. Il n'y a qu'avec douceur qu'on pouvait caresser cet énorme chat prétentieux.
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Ven 10 Juil - 0:56
Jaime & Liz’ You drove me, nearly out of my head
« Je t'aime... »
Je me retournais vers Jaime, très surprise par ses mots que j’avais très mal interprétés, l’espace d’un instant. Connaissant le phénomène, je me doutais bien qu’il s’amusait à faire perdurer cette situation peu banale, voir même très étrange. Nous n’avons jamais appris à nous connaître de cette manière. Pour quelle raison, je l’ignorais. Nous passions juste notre temps à nous mépriser et rare furent les moments où nous étions sur la même longueur d’onde.
« Le canapé, hein. J'aime le canapé. »
La précision s’imposait effectivement, car après cet instant de malaise l’un contre l’autre contre le canapé aurait pu semer le doute dans nos têtes. Ou du moins, dans la mienne. Bien sûr, face à notre relation sans cesse conflictuelle, je me doutais bien qu’il n’en pensait pas un mot et que sous ces mots se cachait une explication rationnelle.
« Oui, bien sûr, je savais que tu me parlais du canapé ! »
Je restai un moment sur ce canapé gris moucheté, que je dois avouer trouver très confortable. Tandis que je me lovais au fond de celui-ci, observant de tant à autre Jaime qui me parlait.
« Tu te rappelles quand mon père a failli tomber sur le chat de Garrett quand il était petit… ? »
Je ne pu m’empêcher de pouffer de rire, bien sûr que je me rappelais de ce moment. Ce cher James Hopkins Sr. était un homme si froid et sérieux. Il avait les manières d’un militaire, cherchant à ce que tout soit carré à chaque fois. Pour ce coup là, je m’étais acharné après ma joue pour ne pas complètement éclater de rire. Nos regards s’étaient croisés et je pense qu’à cet instant, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde. Nous avions beaucoup rit de cette situation, tentant de masquer nos rires pour ne pas plomber l’ambiance déjà glacial de cette soirée. On ne peut pas dire que le père Hopkins est fortement apprécié être le centre des moqueries.
« Et comment que je m’en rappelle ! La tête que ton père faisait était à mourir de rire ! Et la fois il avait manqué de s'étouffer avec le ragoût un peu trop sec de ta mère ?»
Je riais franchement, me remémorant ce souvenir. Qu’est-ce que c’était drôle ! Je repensais aux Hopkins et à leur rigidité militaire. Il est vrai que les enfants voulaient tendre vers un tout autre destin. Ce ne fut pas entièrement le cas de Charlie, qui outre les principes, avait quand même choisit d’embrasser une carrière de militaire. Il était l’admiration de ses parents, tandis que Jaime, souhaitant se lancer dans tout autre chose, était presque pointé du doigt. Je me secouais la tête, je n’allais quand même pas lui donner des raisons de se plaindre ! Je me levai du canapé, songeant alors qu’il me fallait un lit. Je n’en pouvais plus de mon matelas de fortune, je rêvais juste de passer la nuit dans un bon lit moelleux.
« Bon, je le prends. Et dis moi, tu m’avais pas dit que tu pourrais m’avoir un matelas à moitié prix ? »
Je lui tendis la main pour l’aider à se relever puis l’entraînait dans le rayon literie. J’avais toujours besoin de ses conseils ? Non pas vraiment. Mais pour une fois que j’appréciais sa compagnie, je profitais juste de cette trêve. Demain est un autre jour !
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Ven 10 Juil - 14:59
You drove me, nearly out of my head
Jaime H. & Liz.D
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Les parents Hopkins, c'était sans doute la seule chose qu'ils avaient en commun, dans lequel ils retrouvaient un semblant de complicité et se découvraient un infime et fugace moment de d'échange. Une complicité qui, trop rare pour laisser une trace, s'oubliait aussi vite une fois l'instant écoulé. Alors, Jaime et Liz Hopkins retombaient dans leur travers, se regardant de nouveau comme deux chiens derrière les grilles.
Elle parlait du ragoût de la maternelle, Jaime éclata de rire au même moment qu'elle, plié contre le canapé. « En même temps, il était immonde ce ragoût ! J'ai dû prétexter un appel pour mourir de rire dehors ! » Insouciant, ayant oublié la rancoeur mutuelle qu'il se portait, il était hilare, semblable à un enfant qui prend un malin plaisir à mettre à mal l'autorité. Il tarda à se calmer, tendit la main vers elle, en essuyant une larme d'un revers de main. Sagement, il la suivit vers le rayon literie, réprimant de temps en temps un rire juvénile. « Et dis moi, tu m'avais pas dit que tu pourrais m'avoir un matelas à moitié prix ? » Il sourit, toussota pour retirer les dernières traces de rire et posa ses mains sur différent matelas. « Je pourrais même faire passer ton canapé dans les frais de l'agence ! Mais c'est contre mes principes de tout t'offrir... » Il parada, comme un paon, alors qu'il avait de toute façon les moyens de la remeubler. Il s'assit sur un canapé, rebondit un peu dessus et observa la taille. « Regarde pas les prix, on se débrouillera… Tu voulais un king size pour faire dormir tout le quartier dedans ? »
Il se leva, détourna la tête avant qu'elle ne hurle et embraya sur autre chose. Jaime Hopkins était du genre à tout gâcher, oui, mais parfois, il sauvait la mise.
« Au fait, tu leur parle encore, à mes parents ? Je n'ai pas vraiment de nouvelles, on se contente de s'envoyer des cartes trois fois par an, ma mère m'appelle en me parlant de mon père, mais je m'en fiche. Ils ne parlent jamais de toi. Pas à moi en tout cas, alors qu'au final, je m'en fiche… ils pourraient me dire que tu leur manques malgré tout, je m'en fiche. »
Il s'en fichait parce qu'il estimait que ça ne le concernait qu'à demi. Il avait été furieux contre elle, pour son frère, mais que la famille éclate, au final, c'était le cas depuis longtemps. Elle n'avait que faire une fracture de plus, derrière celle que lui même avait déjà faites. Il s'en fichait, oui, mais sans mépris ni méchanceté. Presque comme un répit, ça ne le concernait pas. Il observa un instant Liz. Elle était là, non pas en qualité familiale, mais parce qu'elle n'avait pas un meuble, elle était là en tant qu'humaine. « Tu sais, je suis venue pas parce que je le devais, non plus sous prétexte qu'on n'abandonne pas sa famille… Tu sais ce que j'en pense, de toute façon. Je me suis juste dis que t'avais besoin d'un canapé, tant qu'à rester. On laisse pas les gens dans le mauvais goût, ce serait une faute professionnelle ! »
Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz) Dim 26 Juil - 16:48
Jaime & Liz’ You drove me, nearly out of my head
Je me fichais de son argent, je dois dire que j’étais loin d’être une personne dans le besoin. Mon salaire de médecin payait très bien, me payer un lit King Size et un canapé était loin d’être au dessus de mes moyens ! Se plaisant de me faire une remarque sur mon adultère passé, un sourire se dessinant sur son visage, j’étais à deux doigts de lui sauter dessus. Mais je ne témoignai aucun intérêt à sa remarque.
« On sait jamais, si un jour je devais être contrainte de t’héberger, au moins je suis sûre que je serais le plus loin de toi possible ! Et puis, j'ai de l'argent à dépenser, tu sais, le boulot de doc' paye plutôt bien, alors pourquoi s'en priver ? »
Ceci dit, il y avait le canapé… Je ne sais pas vraiment pourquoi l’idée de partager un lit ensemble m’étais venue à l’idée. Il avait toutefois tenté de détourné mon attention de cette facheuse remarque pour me demander si j’avais des nouvelles de ses parents. Je réfléchi un instant, mais ne me rappelait que de ses paroles cinglante qui étaient sorti de leur bouche, la dernière fois que je les avaient vu, il y a de cela six ans.
« Non, la dernière fois que je les ai vu, ils m’ont « poliment » insulté et demandé de rester très loin de Charlie et des enfants, que je n’avais plus ma place parmi les Hopkins, blablabla... Je pense que c’est tout à fait normal que tu n’es plus de mes nouvelles depuis bien longtemps dans tes lettres. Le temps où ils m’aimaient « comme leur fille » est bien loin derrière moi. S’ils avaient pu me rouler dessus en voiture, je me demande s’ils ne l’auraient pas fait ! »
Je détournai mon regard de Jaime, me concentrant sur le futur matelas que j’allais acheter. Je ne paraissais pas plus déboussolée que cela à raconter cette histoire. Après tout, c’était leur opinion. Ils avaient toujours fait du favoritisme auprès de Charlie. Ils avaient soutenus mon ex mari bien plus qu’ils ne l’avaient jamais fait pour Jaime lorsque ce dernier avait vécu ce même schéma. A l’époque, je ne l’avais pas compris, mais aujourd’hui, je trouvais cela totalement injuste. Mes yeux s’accrochèrent au visage mature de Jaime. « De toute manière, ils ont toujours priorisé Charlie. Sur tout… Je ne dis pas qu’ils n’avaient pas raison de le soutenir, mais je ne parle pas de moi là, mais plutôt de toi… »
Je m’avançais dans l’allée, tentant comme je pouvais de faire oublier l’épisode de compassion que je venais d’éprouver. J’observais les matelas. Effectivement, ce serait un King Size, bien plus grand, bien mieux, et à mémoire de forme s’il vous plaît. La virée que m’avait proposée Jaime m’avait totalement adoucie. Je n’avais plus la même angoisse fasse à mon avenir dans cette ville. Il m’avait donné, de manière indirecte bien évidemment, le coup de fouet pour m’aider à avancer et m’imposer dans cette ville, quoi qu’il m’en coûte. Après tout, même nos pires ennemis peuvent s’avérer pleins de surprises. Je m’étalai en étoile sur le lit King size à mémoire de forme que le magasin proposait. Le confort était optimal, cela allait bien me changer du lit de fortune que je m’étais fabriquée.
« Qu’est ce que tu en pense ? »
Je l’invitais à venir tester le matelas.
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Sujet: Re: You drove me, nearly out of my head (Liz)