Revenons trois jours en arrière. Beast B, Bailey Davis passait à la télévision. J'avais un combat. Je me battais contre un fou du Mississippi. Un vrai monstre, mais pas assez pour me battre. Oui, j'ai reçu des coups et frôlé le K.O., mais à chaque fois que je me suis relevé. À chaque fois que je recevais un coup, je l'encaissais et restais sur mes jambes. Pendant le second rond, ma mâchoire s'est décrochée, mais j'ai continué le combat, je n'ai pas abandonné. Quatrième rond, je ne voyais plus rien de l'oeil gauche, mais j'ai continué et je frappais de plus en plus fort. Je parles de mon état, mais je vous épargne l'était de mon adversaire. Plus j'étais physiquement en douleur, plus je frappais de façon agressive. Mon nom de scène vient justement de se changement drastique dans mon attitude dans le ring, Beast B. Je dois avoué que mon adversaire à manger tout un coup sous le menton, ce coup qui l'a envoyé au tapis, ne l'a pas seulement envoyé au tapis. Lorsqu'il avait quitté le ring et se dirigeait vers les vestiaires, il est tombé au sol, inconscient et a terminé sa soirée à l'hôpital. That's the Beast B last shot! Je me souviens, du haut du ring, j'avais pousser un de ses hurlement de bête moqueuse. Quand je fais ce boulot, je deviens un peu fou, bon d'accord, je perds la tête! Et on le voit très bien dans mes yeux que je ne suis plus le même. Je vais l'avoué, c'est toujours à ce moment là que je m'abandonne vraiment et ça fait du bien.

Une fois hors du ring, hors du stade, hors des gants, je suis une toute autre personne, ce connard qui ne cesse pas de faire des mauvais coups pour faire rire les gens. Celui qui fait attention aux autres et qui lève rarement les poings pour un rien. Je ne me suis jamais vraiment battu depuis trois ans. Je me suis assez battu par le passé. Si j'avais à me battre, ce serait à mort. Si on me poussait à me battre, qu'on s'en prenait à quelqu'un qui m'est cher, ce serait un combat à mort et je n'aurais aucune retenue. Je n'aurais aucun contrôle. Je me connais et je sais que là-bas, ils ont brisé quelque chose en moi.

Ce qui amène toujours à mon retrait de la société après combat. Je n'avais pas envie de m'en prendre à quelqu'un qui me parlait de façon désagréable. J'avais besoin d'un retour au calme et avec l'état de mon visage, je dois avouer que c'était hors de question que je me montre. En ce troisième jour, c'était un retour à la civilisation. C'était le moment de quitter mon appartement. Peu importe la température extérieur, c'était le temps du chandail en cotton à capuche et manche longue. Passant ma porte d'appartement, j'enfile ma capuche et dévale les marches l'oeil gauche fermé. Je traversai tranquillement les rues, titubant par manque d'énergie, je ne dormais pas vraiment suite à un combat, mais bon, je m'y faisais à la longue. Je marchais sans but précis, je voulais seulement m'évader de mon esprit. Au moment ou je levai les yeux, j'étais au starbuck. Haussant les épaules j'y entre et me commande un café bien noir et je pars m'installai à une table, la capuche retirer et le visage vers la fenêtre, je pars dans mes pensés.