Poor Little Léo [PV Léo]

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j'étais donc là, encore assis sur le bord de mon putain de lit, couvert d'un simple putain de calbar pour me masquer les parties (ou pour y éviter un coup d'froid, allez savoir) M'enfin, tout ça pour dire que c'est bien beau d'déballer son sac dans sa tête, mais l'sac en question, ça fait des années que j'me le trimballes. Bien assez en tout cas pour pouvoir en connaitre plus ou moins tous les plus petits détails par coeur. Bon, bon. C'bien beau tout ça, mais l'ptit gars doit être en train de m'attendre, la en bas. Sans somation, après avoir simplement avalé une gorgée d'vin, qui trainassait près du pieu, j'pris sur moi d'enfiler un p'tit veston de cuir léger ainsi qu'un pantalon robuste, en cuir ample. L'on peux sans mal dire que j'avais l'bide à l'air, tout comme le bon nombre de cicatrices plus ou moins profondes que je me trimballes depuis bien des lustres. Sans compter l'armada de tatouages divers et variés recouvrant une grande partie de mon corps. C'est donc ainsi que je descendais, ouvrant la porte qui séparait le salon des escaliers menant à chez moi. Le jeune était là, visiblement en train de dessiner, comme il le faisait d'habitude. Bien entendu, il avait ce matin encore pensé à ma petite collation. Bien brave, il semblerait d'ailleurs que ce matin, il ai décidé de la payer de sa poche. C'est bien sympathique de sa part, tiens. Pour le coup, je le libérerais sans doutes plus tôt, ce soir. Ou je le laisserais un peu plus tranquille. Après tout, il est déjà obligé d'ouvrir à ma place bien souvent, j'peux bien lui faire quelques fleurs, pas vrai ?

Après avoir simplement démarré le lecteur audio que j'avais dans un coin de la pièce, déclarant ainsi mon arrivée sur un classique "Born to be wild" des Steppenwolf air sur lequel je ne pus m'empêcher de fredonner tranquillement, attrapant au passage mon café ainsi que l'petit pain qu'il m'avait visiblement attrapé pour combler la descente liquide. Après une légère quinte de toux et quelques râlements bien propres, je vins tranquillement prendre place devant la boutique, comme j'avais l'habitude de le faire, histoire de faire prendre un peu l'air à un esprit encore tourmenté par les effets de la gueule de bois. Voilà en tout les cas comment se présentaient les dix premières minutes suivantes à mon arrivée dans l'salon. C'était presque devenu rituel, ma petite bouffée d'air frais matinal, histoire de me requinquer un peu les poumons. Bref, voilà donc une bonne chose de faite. Une fois la collation expédiée, me restait plus qu'à rejoindre Léo à l'intérieur.

-Salut p'tit gars, ça va, ce matin ?

Sans réellement attendre de réponse, mais bel et bien en l'écoutant j'allais m'installer au niveau de mon poste de travail, sortant comme à mon habitude un petit registre qui se trouvait dessous, lisant tranquillement quelques pages, peu bavard, lâchant simplement de simples sons de compréhension de temps à autre, concernant ce que j'étais en train de lire.

-J'ai raté beaucoup de choses, ce matin ?

En bien deux heures de retard, on peux effectivement rater pas mal de choses. Peu de temps après, un de mes bikers fit aussi irruption dans la pièce pour venir me filer quelques informations ainsi qu'une petite liasse de billets. Il repartit ensuite comme il était venu, après avoir salué Léo d'un signe de main distrait. J'me mis alors à compter mes biftons. Tranquillement, attendant que Léo réagisse à n'importe laquelle de mes questions.

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Poor Little Léo
Léo & Erik

Ce matin.. Oh.. Ce matin n'était pas une très bonne journée.. Enfin, allez savoir. Léo n'en savait pas grand chose en faite. Elle venait tout juste de commencer. Enfin.. En gros en faite.

Bon, alors commençons par le commencement..

Hier soir, le patron était montait plus tôt que d'habitude. Cela ne surprenait pas notre punk roux. Il avait l'habitude maintenant. Et il voyait au fond que son patron n'était pas bien. Non pas à cause de l'odeur d'alcool qu'il dégageait de temps en temps le matin. Non, et même ça, Léo s'en fichait. C'était la vie qu'Erik avait choisit. Tant qu'il n'était pas saoul au salon, cela n'importait peu l'apprenti. Mais la douleur, Léo arrivait à la percevoir sur le visage du guerrier. Bien qu'il arrive facilement à le cacher aux autres. Pas à lui. Léo avait aussi vécu pas mal de choses. Observant en silence. Mais notre hamsterponky se taisait. Il ne connaissait pas assez le patron pour venir directement lui parler, pour lui demander ce qui allait pas. Et puis Léo ne se lier pas facilement déjà.. Même si il adore son patron, et qu'en un sens, il l'admire même.

Enfin bref. C'était donc à Léo de fermer le salon. Mais ce soir, il n'avait pas envie de rentrer chez lui. Alors finalement, il était restait la toute la nuit, à dessiner sur son cahier, et écrire sur son ordinateur ce qui lui passait dans l'esprit. Sa semaine c'était déjà très mal passée, depuis cette autre séance chez le psy' ou il a bien cru qu'il allait tuer le praticien.. Il en avait parlait à Berkins pour qu'il arrange tout car le doc' voulait finalement le faire interner.. Heureusement, le juge qui connaissait bien Léo avait réussit à faire changer d'avis l'homme en blouse. Léo avait un peu peur de rentrer chez lui en faite.. Cet appartement totalement impersonnel.. Et puis, il avait peur de voir son "colocataire" débarquer..

Il avait dormi sur le petit sofa en vieux cuir rouge sur le côté d'un mur, qui servait de salle d'attente. Faisant attention à ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller son patron. Au matin, vers six heures, il se leva, sans réellement avoir dormi. Alla dans l'arrière boutique pour utiliser le lavabo pour se laver le visage. Ses cicatrices venaient tout juste de commençaient à se refermer. Cette infirmière avait fait du bon boulot. Puis il était parti au Starbucks acheter un petit quelque chose, pour lui et son patron. De sa poche cette fois. Après tout, il avait dormi au salon sans permission.

En revenant il déposa la collation de son patron sur son plan de travail. Quand à Léo, il s'installa au sien. Pour regarder les rendez-vous qu'il avait. La matinée serait calme apparemment. Finalement, bien deux heures après l'ouverture il entendit la musique familière qui signalait l'arrivée de son patron.

A la première phrase, il ne répondit pas. Il cachait un peu son visage avec ses longs cheveux. Car en effet, Léo avait quelques cernes. Et puis il portait les même vêtements que la veille.. Il fit juste un petit signe de main. Mais il du parlait ensuite. Ce qu'il ne voulait pas. Rah.. Lui et sa difficulté à sortir des sons de sa gorge..

Finalement il réussi, mais sa voix était toujours aussi monocorde et hésitante:

« non.. je n'ai eu qu'un client.. une matinée calme.. et.. un de vos gars n'arrêter pas de passer.. il attendait votre réveil apparemment.. »

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