Sujet: So...you're alive. ◊ William. Lun 4 Mai - 1:01
So...you're alive.
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« Sometimes, blood doesn't define family. »
Inter has ruinarum varietates a Nisibi quam tuebatur accitus Vrsicinus, cui nos obsecuturos iunxerat imperiale praeceptum, dispicere litis exitialis certamina cogebatur abnuens et reclamans, adulatorum oblatrantibus turmis, bellicosus sane milesque semper et militum ductor sed forensibus iurgiis longe discretus, qui metu sui discriminis anxius cum accusatores quaesitoresque subditivos sibi consociatos ex isdem foveis cerneret emergentes, quae clam palamve agitabantur, occultis Constantium litteris edocebat inplorans subsidia, quorum metu tumor notissimus Caesaris exhalaret.
Iis igitur est difficilius satis facere, qui se Latina scripta dicunt contemnere. in quibus hoc primum est in quo admirer, cur in gravissimis rebus non delectet eos sermo patrius, cum idem fabellas Latinas ad verbum e Graecis expressas non inviti legant. quis enim tam inimicus paene nomini Romano est, qui Ennii Medeam aut Antiopam Pacuvii spernat aut reiciat, quod se isdem Euripidis fabulis delectari dicat, Latinas litteras oderit?
Et interdum acciderat, ut siquid in penetrali secreto nullo citerioris vitae ministro praesente paterfamilias uxori susurrasset in aurem, velut Amphiarao referente aut Marcio, quondam vatibus inclitis, postridie disceret imperator. ideoque etiam parietes arcanorum soli conscii timebantur. "Ici ton dialogue."
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Ven 8 Mai - 0:20
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(oscar wilde) ▽ « L'homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère lorsqu'on lui demande d'agir en accord avec les préceptes de la raison. »
« Oh eh ça va hein, c'est que la sangle ! » Depuis que j'étais revenu de l’hôpital, ma jument était devenue quelque peut... étrange. Elle mangeait moins -elle d'ordinaire si gourmande-, devenait feignante au travail -pourtant elle pétait la forme- et voilà maintenant qu'elle ne veut même plus que je la touche. Soit, Blacké avait toujours été capricieuse mais à ce point-là. Seulement, ce changement de comportement a commencé depuis mon accident. Ce n'était pas de sa faute, par mon énervement je l'avais effrayé et résultat des courses, je me suis retrouvé dans le coma. Après mon dur labeur, je réussis enfin à finir son pansage. « Excuse-moi ma grande, commençai-je en flattant son encolure pour la rassurer. À moi aussi elle me manque. » Ayant enfin réussi à la calmer, elle m'offrit à son tour son affection, ce qui était rare désormais.
Après ma sortie de l'hôpital, un certain Ivan Peterson du service militaire m'avait abordé, me proposant alors un déjeuner au "The Farmhouse Tap & Grill". Je n'avais rien contre cet homme et sa proposition, hormis le fait que je ne le connaissais pas. Malgré tout ça, j'avais accepté et j'étais donc en route pour cette fameuse rencontre vers l'inconnu. Il fallait avant que je finisse mes corvées et depuis que j'étais tout seul, le travail de deux personnes était plus laborieux. La veille, j'avais fait en sorte d'en faire un maximum, pour être tranquille l'après-midi et ne pas être pressé. De toute manière, je me disais que ça me changerait les idées après toutes mes péripéties.
La tête basse, les mains dans les poches, j'avais pris la décision de venir à pied. Certes c'était loin mais prendre ma voiture n'était pas sérieux vu mes sautes d'humeur. Le regard vite et les yeux fixés au sol, je ne prêtais pas attention aux gens que je percutais sur mon passage, sans prendre la peine de m'excuser non plus. J'étais fatigué, lessivé par tous ce qui m'était arrivé. En relevant subitement la tête, le restaurant était à l'intersection d'en face. Ce que je déteste le plus, c'est d'attendre le bonhomme vert quand y a aucune voiture qui passe. Malheureusement ou par une coïncidence déplaisante, les flics patrouillés, il m'était donc impossible de défier les règles.
Poussant la porte du restaurant, mon regard scrutait la salle, jusqu'à reconnaître le militaire. Laissant la porte se refermer d'elle-même, me fichant complètement si elle percuterait quelqu'un, j'avançai vers l'individu. Arrivait à sa hauteur, j’esquissai un léger sourire à la commissure de mes lèvres. « Monsieur Peterson. ». Tendant ma main en plus de le saluer, je vins à m'assoir en face de lui. La serveuse ne se fit pas prier pour arriver, voyant que je venais d'arriver. Service rapide. « Vous prendrez, monsieur ? » J'hésitai quelques secondes avant de me décider sur leur plat du jour. Je n'étais pas très difficile et dans ce genre d'endroit, on vous sert tout le temps le même genre de chose. La tension devenait lourde, ce silence en disait trop long sur notre relation. On n'avait justement rien à se dire, moi en particulier mais puisqu'il m'invitait. « Vous allez bien ? » Il fallait bien briser le silence et finir par dire quelque chose. Au point où on en était et c'était d'ailleurs le seul moyen d'engager la conversation.
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Mar 12 Mai - 14:39
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« Sometimes, blood doesn't define family. »
Ivan était assit, tranquillement, il patientait devant le match de football américain. Lorsque la porte d’entrée fût poussée il tourna le regard vers celle-ci et aperçut le jeune William qui rentrait. Il vit le brun s’approchait de lui, il se redressa alors et lui serra la main fermement en répondant à son sourire de façon légère. Il le suivit des yeux alors qu’il s’asseyait et vit une serveuse venir vers eux, son calepin dans la main. Elle fit claquer son stylo et demanda alors ce qu’ils voulaient manger.
Le Major ne regarda pas le menu et commanda une assiette de ribs tex mex. Il détourna ensuite son attention sur le jeune homme, il savait qu’il devait aborder le sujet de la bombe, de la mort de sa sœur et son accident. Il allait parler quand William le prit de cours et lui demanda comment il allait. Ivan pinça légèrement les lèvres en souriant.
« Je vais bien merci. Et toi ? Comment te sens-tu ? Tu as bien récupéré ? »
Le plus jeune savait que le militaire était venu le voir à l’hôpital sans vraiment savoir pourquoi d’ailleurs. Lorsqu’il eut répondu Ivan décida de rentrer dans le vif du sujet.
« Écoute, tu te doutes que ce n’est pas vraiment un déjeuner par plaisir. A vrai dire, je suis ici pour te parler de l’explosion au centre-commercial. Peut-être que tu ne veux pas aborder le sujet mais je veux simplement te dire que je sais ce que tu peux penser en ce moment et je sais aussi que l’on pense que personne comprend même si tout le monde est là à te dire ‘Si tu as besoin je suis là, tu peux parler etc.’ honnêtement on en a rien à faire, je le sais. Je suis là parce que même si tu ne me connais pas vraiment, je t’offre la possibilité de parler de quelque chose à quelqu’un qui l’a déjà vécu. »
Il resta sérieux tout du long, sans pour autant être dur ou froid, ce qui était très rare chez Ivan mais il regardait Will en ayant un léger sourire de compréhension. Les plats arrivèrent peu de temps après, le brun se recula légèrement en regardant les assiettes puis il inspira légèrement.
« Bon appétit William. »
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Dim 17 Mai - 0:03
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(oscar wilde) ▽ « L'homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère lorsqu'on lui demande d'agir en accord avec les préceptes de la raison. »
Peu de temps après que la serveuse soit parti, Ivan vint à répondre à ma question. J'étais toujours autant gêné d'être ici, face à ce militaire qui m'était alors jusqu'ici inconnu. Pour toute réponse, lui allait très bien. Normal, il ne semblait pas concerné par l'attentat lui au moins. Et sincèrement, c'était quoi toutes ses questions ? Pour ma part, il me semblait évident que je n'étais pas au plus haut de ma forme mais ça ne restait que mon avis après tout. « On fait aller, il faut bien de toute façon. » répondis-je les bras croisés et posés sur la table. Et puis il entama que ce n'était pas un déjeuner par plaisir. Faut dire que, je m'en doutais un peu, il n'allait quand même pas m'offrir un repas gratis pour le fun ! Ah ! Voilà le sujet que j'attendais... Le centre commercial. À cette remarque, mon regard croisa le sien, le nez pointant sur la table cependant. C'était clair, il avait réussi à attirer mon attention sur ses propos et c'était vrai, je n'avais pas du tout envie d'en parler. Le militaire marqué un point aussi, les gens qui vous disent "T'inquiète, si ça va pas tu peux compter sur moi !" Mais qu'est-ce que tu fous alors ?! Tu le voit pas toi-même que j'ai besoin de toi là maintenant ? Les gens sont stupides. Malgré cela, Ivan disait la même chose mais d'une manière totalement différente ce qui d'un sens, me touchait au fond de moi.
« Merci... De vous soucier de moi... » répondis-je naturellement. Pour je ne sais quelle raison, Ivan avait réussi à me détendre. Est-ce par une manière différente des autres qu'il avait réussis à me rassurer et m’apaiser aussi facilement ? La seule personne au monde qui avait le même don de me calmer de la sorte, c'était mon meilleur ami. « Puisque vous savez mes problèmes, autant que ça marche dans les deux sens si on veut se faire confiance. » Mon ton avait peut-être éte sec mais je ne voulais pas y passer par quatre chemins, il fallait qu'on apprenne à se connaître un peu mieux l'un comme l'autre si on voulait progresser. « Qu'est-ce que vous avez déjà vécu ? » D'un côté, c'était peut-être impoli de ma part de lancer un sujet de ce genre à froid mais bon, j'étais piqué au vif et puisqu'on était parti pour parler de nos problèmes, pas la peine de tourner autour du pot.
Nos plats arrivèrent au même moment. L'odeur du barbecue me mit soudainement l'eau à la bouche. Ribs avec frites et sauce barbecue, la bière qui va avec bien sur. Mâchant une frite, j'écoutais attentivement ce que me dirait le militaire et par la suite, je lui souhaitai moi aussi un bon appétit avant d'ajouter une petite chose. « Hum, commençais-je avant d'avaler. C'est possible de... Vous tutoyer ? » C'était quelque peut embarrassant de poser cette question mais qui ne tente rien n'a rien. Le vouvoiement c'était pas trop mon truc.
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Ven 22 Mai - 19:03
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« Sometimes, blood doesn't define family. »
Le militaire se contenta de sourire à la réponse sur son état actuel. Ivan avait parlé naturellement, conservant sa voix simple et grave qui lui était propre à lui-même. Il regardait le jeune homme, observant sa réaction, se retrouvant presque face à un miroir quelques années plus tôt. Il n’avait pas vraiment cherché ses mots, il parlait et les prononçait simplement comme ils venaient. Ivan le regarda et eut un léger sourire :
« Je me soucie parce que je sais que quand on vit ça on n’a pas besoin d’avoir des gens qui font semblant d’avoir vécus la même choses. »
Il haussa une épaule en se redressant doucement à la phrase suivante du jeune brun. Ivan eut un léger rire en le voyant parler ainsi, il avait de l’assurance, et ne se gêner pas pour le montrer, il aimait plutôt bien ça chez ses interlocuteurs. Vint ensuite la fameuse question que le Major redoutait, celui-ci restait droit, fermement assit. Ses yeux se détournèrent un instant sur les plats qui arrivaient jusqu’à leur table, il regarda rapidement les assiettes et les boissons avant de remercier la serveuse en souriant.
« Je t’en prie. Je te tutoie bien. »
Il sourit et bu une gorgée de sa bière avant de prendre ses couverts. Ivan avait l’habitude de se faire vouvoyer par ses soldats ou ailleurs, mais en dehors de ses fonctions, il se contentait des choses simples, donc cela ne le dérangeait pas vraiment, tant que le respect restait d’ordre. Le brun commença à coupé sa viande grillée avant de relever les yeux vers le jeune homme.
« Je vais te raconter ce qu’il s’est passé, comme toi tu le feras, mais qu’une seule chose soit claire : si ne serait-ce qu’un mot qui sortira de ma bouche est répété par la tienne à quelqu’un d’autre…je m’arrangerai pour te faire comprendre ce qu’est une trahison de confiance. D’accord ? »
Il pouvait paraître dur, ou encore peut-être qu'il faisait peur, après tout c'était quelque chose de sérieux. Il haussa ses sourcils comme une évidence et hocha la tête en attendant la fameuse réponse avant de se lancer dans son passé qu’il n’aimait absolument pas évoquer. Il se disait souvent que ce qu’il avait vécu était en fait le passé d’une autre personne qu’il avait connue, bien que ce n’était pas le cas c’était un bon moyen pour clore ces deuils et ces souffrances. Le brun commença alors à manger, ressassant ses souvenirs pour les classer dans un ordre bref et clair, en outre son plat était délicieux et il le savourait pleinement.
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Dim 24 Mai - 0:25
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(oscar wilde) ▽ « L'homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère lorsqu'on lui demande d'agir en accord avec les préceptes de la raison. »
Ce militaire me piquait au vif. En réalité, il disait des mots que j'avais besoin d'entendre et qui n'était en rien similaire à mes quelques proches. Alors qu'il m'accordait sa confiance en me permettant de passer de la deuxième personne du pluriel à celle du singulier, voilà que j'étais confronté à quelque chose auquel je ne m'attendais pas du tout. Un secret. Par ailleurs, son passé à lui devait être vraiment confidentiel pour que personne ne doit le connaître. D'un sens, j'étais... "flatté" d'avoir le privilège d'en savoir quelque peu sur lui mais c'était donnant donnant. Ma confiance, je ne l'accordais qu'à très peu de personnes et seulement à celle que je considérais digne d’honnêteté.
Regardant subitement mon plat, mes doigts s'agrippèrent sur mes couverts, coupant ma viande. Piquant une frite au passage, mon regard glissa de côté pour voir les gens qui passaient derrière la vitre. Ce n'était pas un spectacle qui m'était permis de faire au ranch, puisqu'à part mes grands-parents et moi, il n'y avait pas foule. C'était quelque chose de distrayant tout d'un coup. Toutes ces personnes qui marchent on ne sait où, le téléphone à la main ou encore des couples main dans la main avec un baiser ici ou là. D'un certain sens, je m'étais tellement habitué à ma tranquillité que me retrouver seul dans la foule, me perturber beaucoup. Je n'étais tout simplement pas habitué. L'université, c'était différent. Nous étions sommes tous dans nos groupes sans demander de reste. On se ne mélange jamais ou alors on évite, de sorte de ne pas avoir d’ennuis.
L'aîné semblait chercher ses mots pour commencer. Étant donné que dans mon cas, tout était encore frais, je décidais de rompre le silence le premier, le regard de nouveau pointait sur mon repas. Tournant la fourchette dans l'assiette, j'inspirais profondément. « Mes... Mes parents sont mort quand j'avais deux ans. Ce fut mes grands-parents paternels qui nous élevèrent ma sœur Alexia et moi. Et voilà, que l'être le plus cher, vient de partir... » Autant dire que ce n'était pas dans mes habitudes de dévoiler mon passé au premier individu qui croisait ma route. Généralement j'attendais longtemps avant de me confier de la sorte. Mais là, Ivan m'inspirait vraiment confiance, malgré sa menace de tout à l'heure.
« Au fait. Je ne vois pas à qui je pourrais dévoiler ton passé. Vu le peu de personnes que je côtoie, il y a peu de chances que je dise quoi que ce soit. » Mes yeux de nouveau plongeaient dans son regard, j'agrippais mon verre et buvais quelques gorgées pour me rincer la gorge. C'est que ça donnait soif mine de rien de raconter sa vie. En attendant ses réponses, je me mis à couper mes ribbs en plusieurs morceaux jusqu'à qu'ils ne restent plus que les os, que je pris avec mes doigts sans gêne pour finir la viande dessus avec mes dents. Croquant quelques frites par la même occasion entre deux.
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Mer 3 Juin - 14:21
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« Sometimes, blood doesn't define family. »
En général les discussions que tenaient Ivan étaient toujours ponctuées de franchise, de calme et pourtant de fermeté. Il avait ce don de dire la vérité et ce qu’il pensait, tout simplement. La vie de William avait prit une tournure qu’il ne connaissait trop bien et il savait que l’on se sentait seul, qu’on ne voulait rencontrer personne ou encore se replier sur soi-même en devenant orgueilleux et de mauvaise foi. Cependant il savait aussi la douleur que cela provoquait. Le fait de se sentir coupable alors que ce n’était pas le cas, se dire qu’on aurait du être avec cette personne, ne pas lui avoir dit certains mots dans sa vie, mais rien n’était à réécrire, tout était à continuer.
Alors qu’il terminait sa phrase pour démontrer la confiance du jeune homme il s’arrêta un instant de manger pour boire une gorgée de sa bière, il suivit le regard de William et regarda la foule. Il ne s’attarda pas dessus, il n’aimait pas le relationnel et ça, c’était une bonne piqûre de rappel. Il releva ses iris bleus sur le visage du jeune face à lui en reprenant ses couverts. Le brun écoutait attentivement, droit sur son siège et la mâchoire serrée à l’écoute de ce passé qui faisait remonté en lui des flashs désagréable.
Le Major déglutit légèrement, reposant finalement son couteau et sa fourchette, il reprit son verre qui lui offrait une meilleure consolation pour ce genre de sujet. Il hocha simplement la tête devant la tristesse des propos de Will, lui prouvant qu’il avait entendu et comprenait puis il garda son verre en main, posé sur la table. La voix d’Ivan s’était éteinte jusqu’à la nouvelle prise de parole du jeune cowboy. Il eut un léger sourire à sa phrase et baissa les yeux sur ses gestes avant de prendre une inspiration, cette fois décidé à parler simple et court.
« Mon père est mort en mission, une grenade, il n’avait pas le choix. Il l’a fait pour me sauver. A mon retour, seul, lorsque je me suis réveillé de mon coma, ma mère était morte d’une tumeur. »
Il gardait cependant la prise d’otage pour lui seul, car il n’en parlait jamais, mais toutes ces cicatrices le faisaient pour lui. Il continua alors :
« Lorsque j’ai déménagé ici, j’étais avec ma fiancée. Elle est morte dans un braquage armé, qui s’est déroulé il y a 4 ans. J'ai tout perdu. »
Il s’adossa contre son siège et haussa les épaules.
« Et me voici. ‘Fierté de la nation.’ »
Il étouffa un léger rire ironique avant de boire une grande gorgée de sa bière. Il soupira légèrement en secouant la tête et s’appuya à nouveau à table, pour continuer son repas.
« C’est en partie pour cela que je pense être bien placé pour te comprendre, et… comme tu peux le voir, il ne sert à rien de s’arrêter de vivre même si ça fait un putain de mal de chien. »
Ivan le regarda et sourit légèrement, espérant que le jeune comprenne que cette passe ne devait pas l’arrêter.
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Sujet: Re: So...you're alive. ◊ William. Mar 30 Juin - 17:47
So... you're alive.
(oscar wilde) ▽ « L'homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère lorsqu'on lui demande d'agir en accord avec les préceptes de la raison. »
Après toutes ses révélations, je ne savais plus comment me mettre. Je me plaignais de ma vie mais quand les gens me disaient, qu'il y avait pire ailleurs, ils n'avaient pas tout à fait tort finalement. Perdre son père était une chose mais se réveillait et savoir que sa mère était morte d'une tumeur s'en était une autre. Perdre deux parents d'un coup, c'est doublement douloureux et je peux très bien comprendre sa situation, à un point près seulement, lui il les a connu. Si je me fiais à ce qu'il disait, nous avions deux choses en commun. Non seulement la mort de nos parents mais aussi notre coma. Toutefois je n'avais pas envie d'être indiscret sur le temps qu'il avait pu y passer. C'était peut-être égoïste de ma part mais j'enviais sa situation, le militaire avait eu des parents, pas moi mais en contre partit, j'avais eu une sœur, qui malheureusement n'est plus là à mes côtés.
Raclant ma gorge, je pris une seconde gorgée de mon breuvage pour faire passer tout ça quand il enchaîna. Je crois, que je ne pouvais pas être aussi bas. Si on m'avait proposé de partir dans un tunnel six pieds sous terre je l'aurais fait. Mais cette possibilité ne m'était pas offerte. Malgré tout ça il était là, fort et robuste, tandis que moi, je me lamentais et traîner des pieds, tournant en rond sans savoir quoi faire. Perdre deux êtres chers à notre cœur c'est désastreux mais je ne peux imaginer la peine que ça a dû lui affliger lorsqu'il a perdu sa fiancée ici-même. Mais lorsqu'il se contenta de s'adosser à son siège, en haussant les épaules et de dire qu'il était ici, en tant que fierté de la nation que je le jalousais. Comment faisait-il ? Il était toujours là, fière et droit, comme si rien ne s'était passé. Tandis que moi, j'étais faible et lamentable à voir.
« Ça pour faire un putain de mal de chien... Ça fait mal. » Piquant quelques frites et mangeant ma viande soigneusement séparée de la côte, je continuais avant de faire passer tout ça avec une gorgée de bière. « Comment... Comment tu as fait ? Je veux dire, pour remonter la pente ? » Il faut savoir que la plupart des gens ne trouvent qu'une solution à leur problème,l'alcool. Bien qu'elle ne soit pas le meilleur moyen au monde à rendre un individu heureux, au contraire, ça empire la situation.
« Mais si on changeait de sujet, hein ! Pourquoi avoir choisi d'être militaire ? » Vu que notre passé s'était échangé, c'était pas la peine de le ressasser pendant des heures, je pense que lui comme moi, on avait déjà assez souffert comme ça. Même si c'était la principale cause pour laquelle nous étions ici, je n'avais aucunement l'envie d'en dire plus.
Ivan se pensait incapable de raconter son histoire, il savait que jamais il ne réussirait à énoncer les détails de son passé, tout ce qui s’était déroulé était gravé dans sa tête : parole, geste et souffrance. Ce jour-là il avait tout de même réussi à dire ce qui s’était vraiment passé et c’était d’ailleurs la seule fois qu’il en parlait à une personne extérieure : non protégé par le secret médical ou professionnel.
Le brun termina son assiette calmement et ramena son verre vers lui après avoir poussé son assiette, ses couverts dedans. Intérieurement il attendait cette question : « Comment tu as fais ? », la fameuse interrogation qu’il se posait quelque fois puis il était devenu censé, ce qui lui avait permis de répondre :
« Je l’ai accepté. Tout ça, la mort, la souffrance. »
Il marqua une pause et pencha légèrement la tête :
« Se repentir, avoir mal et s’arrêter de vivre n’est pas ce que mes parents auraient voulus, ni ta sœur. Ils ont vécus à nos côtés et ont participé à notre bonheur, mais même s’ils sont partis, ils n’auraient pas accepté de voir ceux qu’ils aiment se morfondre, renier la vie et la joie. Ta sœur n’a jamais aimé te voir pleuré ou souffrir, alors ne fait pas quelque chose qui lui déplaît et rend la fière, souris, apprécie ta vie. »
Il termina son verre et sourit après un moment de silence. La question du jeune brun le fit sourire puis rire, il passa une main sur son visage et conserva un léger rictus :
« En fait j’ai grandi sur une base, mon père l’était et j’ai toujours voulu l’être. Pour lui, ma mère et aussi pour tenter de le dépasser en grade. »
Il haussa une épaule en riant à nouveau :
« Je pense qu’il ferait la tête si j’y parviens, et j’espère bien y arriver. Et toi ? Tu prévois quoi pour ton futur ? »
(oscar wilde) ▽ « L'homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère lorsqu'on lui demande d'agir en accord avec les préceptes de la raison. »
Le militaire m’expliquait donc, qu'il avait fini par tout encaisser. Ce type, était bien plus brave et robuste qu'il ne le laissait paraître. Le major devait être un sacré modèle à suivre dans la base, j'aurais aimé être une petite souris rien que pour voir ça. Puis, ses nouvelles paroles me prirent au vif. Le militaire avait raison. Raison sur tout. Jamais ma sœur n'avait aimé me voir pleurer et si elle continuait d'exister quelque part et qu'elle me voyait ainsi, il était certain que ça la peinerait de me voir me languir de cette manière. Comment faisait-il... Comment faisait-il pour dire les mots que j'avais besoin d'entendre en cet instant précis, là maintenant. L'appétit n'étant déjà pas très présent dans mon estomac quelque peu noué, j'eus du mal à finir le restant. Mordillant une frite ou deux tandis que je l'écoutais finir. Après plusieurs réflexions, je finis par faire comme lui. Posant mes couverts et poussant l'assiette sur le côté, penser au dessert n'était même pas dans mes facultés, un café passerait et ça irait tout seul. Un nœud se nouait dans mon estomac, même ma bière qui était bientôt terminé, fini par m'écœurer un peu. Parler de tout ça m'aidait, juste un peu mais sans plus. Comme quoi, pas besoin de contacter un psychologue pour se sentir mieux. Consulter un militaire et tout va presque mieux ! À présent nous changions de sujet et ce n'était pas plus mal, au fond. Le brun me confiait qu'en quelque sorte, c'était de famille d'être militaire. Comme notre famille à vrai dire, de génération en génération nous nous cédions le ranch familial. Mon ainé se mit à rire et à dire que son père ferait la tête s'il y arriverait. « Au fond, je suis sur qu'il serait fier que tu es réussi. » lui dis-je pour le rassurer avec un sourire. « Oh ce que je prévois... Me réconcilier avec ma jument après ce qu'elle m'a fait -rire- » rigolais-je en pointant du doigt ma blessure au front. J'avais toujours cette cicatrice sur ma tête avec en prime un joli œil au beurre noir. Ma Beauté Noire comme j'aimais l'appeler ne m'avait pas loupé mais c'était prévisible d'avance. « Je finis mes études d'éleveur pour reprendre le ranch de mes grands-parents. » Alors qu'eux étaient vivants, je n'osais imaginer ce que je deviendrais sans eux. Ils étaient la seule famille qui me restait dorénavant et je ne saurais comment interpréter leur future disparition. Des gens firent soudainement une holà de victoire. Tournant mon intention vers eux, je constatais avec étonnement qu'il suivait un match de football américain. « Tu suis ce genre de sport toi ? » lui dis-je en indiquant d'un doigt discret l'écran, sans lâcher le poste de télé de ma vision. « Je trouve ça d'un ennuie mortel. » rajoutais-je en le regardant de nouveau avec un léger sourire.
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Spoiler:
Désooooooooolé premièrement du retard et je n'ai vraiment pas trouvé mieux comme suite, j'espère que ça te va quand même, si au cas n'hésite pas hein !