AVENGEDINCHAINS

Une bonne tête de passage dans le service

Alors que j'étais en cours, on nous avertit que nous pouvions partir deux heures plus tôt afin de pouvoir réviser nos cours à l'approche des examens de fin d'année. Cependant, en ce qui me concernait, je n'avais pas tellement envie de rentrer chez moi et me mettre à réviser, je le faisais déjà bien assez le soir lorsque je ne suis pas de sortie. Par contre, n'étant pas une personne qui aime se prélasser dans son fauteuil et regarder des soaps à la télé. Je décidais alors de me rendre au commissariat afin de savoir s'ils n'avaient pas besoin de moi. Puis si jamais, ils n'ont rien pour moi, je suis certaine que Steven me trouvera quelque chose à faire.

Steven est un excellent flic, il a énormément d'expérience due à sa formation de militaire, de S.W.A.T et j'en passe. Ce type est une pointure dans le métier et j'ai beaucoup de chances d'être celle qu'il prend sous son aile afin de m'apprendre toutes les ficelles du métier. Avec lui comme instructeur et protecteur ; je dois bien admettre qu'en plus de mon père et de mes trois frères, j'ai une autre personne qui veille sur moi; je ne pourrais que devenir un bon flic plus tard. Après tout, je tiens à ce qu'il soit un jour fier de moi et qu'il ne regrette pas de m'avoir fait confiance.

C'est donc à bord de ma moto que je me rendis au commissariat et me garai au parking avant d'enlever mon casque que je déposai sur la moto avant de passer une main dans mes cheveux blonds pour bien les remettre. J'entrai dans le bâtiment et saluai plusieurs policiers que je connaissais. Après tout, cela faisait un moment que j'avais commencé mon stage et puis, ayant un père militaire, je ne pouvais que connaître plusieurs flics. L'un d'eux vient me saluer et me demander ce que je faisais ici vu que ce n'était pas le jour de mon stage.

- Disons que j'ai du temps libre et j'aimerais me rendre utile. Vous sauriez dire à l'agent Hemsworth que je suis là, s'il vous plaît ? Demandais-je au policier qui fit un signe de tête avant d'aller sans doute le chercher.

On m'a toujours appris à vouvoyer les personnes qui ont une fonction supérieure à la mienne et étant simple stagiaire, je vouvoyais tout le monde, sauf ceux qui insistait pour que je les tutoie bien évidement.

J'attendis quelques minutes jusqu'à ce que je vois Steven arrivé.  Un sourire se dessina sur mes lèvres et m'avança vers lui.

- Et bien, j'ai du temps libre. On nous a laissés sortir plutôt pour réviser les examens, mais n'ayant pas envie de faire ça maintenant, je venais pour voir si vous n'aviez pas besoin d'un coup de main ou autre chose. J'aimerais pouvoir me rendre utile. Lançais-je en haussant les épaules et en gardant toujours le sourire aux lèvres.

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Retour aux sources

Mon sourire laissa place à une petite moue suite à ses paroles comme quoi il n'y avait rien pour moi. Décidément, ce n'était pas mon jour de chance. Cependant, je retrouvai le sourire lorsqu'il m'annonça que je pouvais rester avec lui, pour lui tenir compagnie. Il est certain que je préférais ça que d'aller me cloîtrer chez moi et étudier.

Vient ensuite sur la table, le fait que je le vouvoie. Il est vrai que, plus d'une fois, il m'a demandé de le tutoyer, d'autant plus que cela fait un moment maintenant que l'on se connaît, cependant, il est impressionnant par son palmarès de tout ce qu'il a fait dans sa vie, je le respecte beaucoup. Mais voyant son insistance, je ne pu continuer ainsi.

- Vu que… tu insistes, je vais essayer d'éviter. Tu as l'impression d'être plus vieux que tu ne l'es quand je te vouvoie, c'est ça hein ? Lançais-je sur un ton amusé tout en le suivant dans son bureau.

Je ne pus m'empêcher de sourire face à sa question. Moi nerveuse ? Cela ne m'arrive pratiquement jamais, encore moins pour les cours. Je suis douée dans les études, surtout dans les branches qui touchent directement le métier que je veux faire, comme la psychologie. Dans cette branche, je suis la première, c'est un cours que me fascine tellement que j'en lis même parfois des bouquins. Mon professeur m'avait même dit que je pourrais devenir psychologue, cependant, mon but est de devenir profileur.

Je m'installai sur la chaise face à son bureau après avoir enlevé ma veste en cuir noir que je déposai sur le dossier de la chaise.

- Je vais très bien, comme toujours !  Commençais-je par dire avant de continuer. Puis, non, je ne suis pas du tout nerveuse, plutôt confiante même. Je sais que je vais réussir, j'ai déjà des points d'avance et j'ai plutôt facile en cours.  Et toi, comment vas-tu ?  Terminais-je par dire en croisant les bras sur ma poitrine.

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Retour aux sources

Je ne pu m'empêcher de sourire de toute mes dents en l'entendant rire. J'aimais bien faire rire les autres, souvent en soirée, je suis celle qui fait rire les autres que ce soit par une action ou des paroles. Etend quelqu'un qui ne se prend pas la tête ou qui ne se vexe pas pour un rien, j'arrive à rire de tout et même de moi-même. Après, bien évidement, j'ai mes limites, comme les blague sur l'explosion au commissariat. Là-dessus, je ne sais pas y trouver le moindre humour. Peut-être est-ce dû au fait que j'ai été victime moi-même de cette explosion et que j'y ai perdu une amie.

Enfin soit, lorsqu'il me surnomma "jeune fille", je pris un air faussement effronté, choqué et vexé à la fois.

- Tu crois que j'ai seize ans ou quoi ? Jeune fille ? Cela te donne au moins la soixantaine quand tu sors ce genre de phrase. M'exclamais-je avec un petit sourire espiègle au coin des lèvres.

J'adore titiller les gens, sans pour autant passer les limites. Mais avec Steven, je sais que je peux y aller, il est de nature franc et s'il en avait assez, il me le dirait cash. C'est une des particularités que j'aime chez lui, la franchise. De nos jours, cela devient plus rare, les gens ont tendance à tourner autour du pot pour dire ce qu'ils veulent. Je trouve que c'est du temps bêtement gâché, autant y aller franco, comme quand on arrache un sparadrap, faut y aller d'un coup sec. Cela fait mal une bonne fois et puis on passe à autre chose.

Il me fait part du faite qu'être trop confiante ce n'était pas toujours bon. Je sais qu'il n'a pas tord, mais c'est une évidence, je sais que je passerais en 5ème l'année prochaine. Même mes professeurs en sont convaincus, alors il serait bien stupide de ma part d'en douter.

- Je sais que ce n'est jamais bon, mais là-dessus, je sais que je réussirais. Puis, ce sont des cours qui me passionnent, alors je ne peux que réussir. Mais merci de ton soutient. Lançais-je avant de l'écouter me dire comment il allait.

Ces paroles me font rire, qui aime la paperasse de toute façon, le cœur de l'action se trouve dehors et non pas derrière un bureau. C'est bien la partie la plus la plus ennuyeuse pour la plupart des policiers.

- Je compatis tout à fait. Je trouve aussi que c'est une partie des plus ennuyeuses, mais c'est aussi très important en cas de litige ou de problème divers. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve après tout. Puis dit toi qu'une fois que c'est fait, tu seras tranquille. Expliquais-je en souriant. Et sinon, quoi de beau dans la vie ?

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