Sujet: Born to be wild. Eileen & Eternel Sam 29 Aoû - 12:36
Born to be wild.
Eileen & Eternel
Vêtue d’un débardeur fuchsia et d’un minishort gris foncé en tissu, je courais. Quelques mèches dépassant de mon chignon désordonné venaient me caresser les joues à chaque foulée, j’étais dans ma bulle. Il y avait pas mal de monde autour du lac en cette fin de mois d’août, il faisait beau, pas un nuage en vue, et je m’étais levée avec une soudaine envie de courir jusqu’à être entièrement essoufflée. C’était sûrement une mauvaise idée, d’ailleurs. Je m’étais lamentablement pris les pieds dans des barbelés lors d’un parcours du combattant et je m’étais retrouvée le corps couvert d’écorchures, dont certaines assez profondes. Les bras, les jambes, le ventre, tout y était passé. Il n’y avait que mon visage qui était resté intacte, comme par miracle. On m’avait mise au repos pendant plusieurs jours qui m’avaient paru interminables, même s’il fallait avouer que dormir jusqu’à onze heures, c’était le grand luxe. Au final j’en garderais peut-être quelques légères cicatrices, mais rien de très grave ou de très voyant. Ca faisait partie du métier, après tout. C’était comme ça.
Je sentais le regard des gens sur moi. Le débardeur et le short ne cachaient absolument pas mes écorchures, ces petites lignes rouges et roses malgré tout assez voyantes. Je savais qu’ils se demandaient ce qui avait bien pu m’arriver, mais je refusais de m’arrêter pour les rassurer. Je n’avais pas envie de raconter en long et en large ce qui s’était passé, j’avais une certaine fierté après tout. J’avais fait une chute ridicule, voilà tout. Même si certaines parties autour du lac étaient baignées dans l’ombre, la plupart du temps je courais sous le soleil tapant et je commençais sérieusement à avoir chaud. Tant pis. J’étais à fond dedans, et loin de moi l’idée d’abandonner.
Sauf qu’au bout d’un moment, ma tête se mit à protester. Elle cognait. Et puis ce bourdonnement dans les oreilles… Je grimaçai et accélérai le pas pour me concentrer sur autre chose. Puis le monde se mit à tourner. Je dus ralentir pour éviter de me prendre des passants, j’allais de moins en moins vite. En titubant, je tentai de trouver un petit carré d’herbe libre et portai mes mains à ma tête, grimaçant encore. Je m’assis par terre à un endroit qui semblait être à l’ombre, la tête dans les mains, la respiration trop forte. Il fallait surtout se calmer. Respirer lentement. Se concentrer sur un brin d’herbe.
Sujet: Re: Born to be wild. Eileen & Eternel Dim 30 Aoû - 11:24
Eternel & Eileen
Born to be wild
Il faisait beau cette après-midi, un bon point m'ayant remonté mon moral en baisse suite à la matinée que j'avais passé. Non non, cette fois c'était non pas une gifle de la part d'une inconnue mais quelque chose de bien plus éprouvant. Je ne saurais comment vous expliquer comment j'avais atterris dans le bar, toujours est-il que ce la première moitié de ce dernier m'avais accueillis comme si j'étais son frère, et la seconde comme le pire enfoiré que la Terre eu jamais connue. Vous situez le malaise, pour un amnésique comme moi qui ne se souvenait pas d'être déjà rentré là-bas. Personne n'était au courant pour mon accident apparemment. Ces amis mon 'offert' des verres, enfin, plutôt obligé à en boire quelques un. Il paraît que j'avais une descente qui battait tout les records avant, c'est bon à noter. Mais voilà, même si j'étais apparemment un mec apprécié là-bas, il y avait toujours ses regards noirs et meurtriers dans le coin de la salle. Alors j'ai finis par demander à quelqu'un la raison de cela, parce que figurez-vous que même avec tout les efforts du monde, c'était le genre de chose impossible à ignorer. « Eux ? Rah, fait pas attention, ils t'en veulent encore à cause la dernière fois. Tu sais, quand t'avais vidé le quart du stock de la taverne et que vous vous étiez foutu sur la gueule avec l'autre mec du groupe ? Je me demande comment t'as fait pour oublier ça, c'était épique ! T'étais pas non plus très beau mais on peux dire qu'on reconnaissais plus la face de l'autre à la fin ! Puis les autres à côté là que tu vois c'était ses potes qu'avait loupé la fête. Ahaha, juste énorme la bagarre entre ton groupe et eux ! Puis à la fin, z'avez utilisé des moyens pas loyaux mais vous aviez quand même sauvagement gagné. Nan tu te remet vraiment rien ? Atteeend, j'aurais du prendre une vidéo, vous lez aviez jetés dehors à moitié mort puis on a vidé les trois autres quarts restant de la taverne ! Alors ton retour, ah ça non ils sont pas content ! » Ahahaha-ha. Mon Dieu. J'étais resté livide face à ça. J'étais vraiment comme... ça ? J'ai prestement quitté l'endroit en douce, dans l'ombre d'une aura meurtrière. Enfin voilà, je me demande encore combien de personne comme ça me haïssent... J'étais sortis dans le parc pour prendre et changer d'air, mais la chaleur ayant eu raison de moi, je me rendis dans un coin à l'ombre pour me reposer. Des bruits de pas me réveillèrent, qui-est ce ? J'aperçus une jeune fille qui n'avait pas l'air d'aller bien. Pas du tout même, je compris vite que courir sous la chaleur en était peut être la raison. Comme elle n'avait vraiment pas l'air dans son assiette, et que j'avais peur qu'elle s'évanouisse je me leva et j'accourus, embarquant mon sac avec moi. Sans m'avoir encore remarqué, elle semblait tenter de ce concentrer pour faire passer le malaise. Sans vraiment oser la déranger ou la brusquer, je finis par la secouer doucement par l'épaule au moment où j'eus l'impression qu'elle allait nous quitter pour de bon. « Mademoiselle... » J'ouvrais avec empressement mon sac et en sortis une bouteille d'eau. « Tenez, j'espère que ça ira mieux. Vous voulez que j'appelle une ambulance ? » Je ne savais pas vraiment ce qu'il lui était arrivé, mais ces marques roses encore vives paraissaient récentes... peut être que c'était aussi à cause de cela qu'elle semblait sur le point de s'évanouir ? Bien décidé à ne pas la laisser sombrer je reste, le regard plutôt anxieux. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas, je... peut être qu'il faudrait aller chercher quelqu'un de plus... 'compétent' ? » Panique pas Eternel, c'est simplement un malaise.
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Sujet: Re: Born to be wild. Eileen & Eternel Dim 30 Aoû - 17:47
Born to be wild.
Eileen & Eternel
Mon corps semblait brûler de partout, ma tête me faisait affreusement mal et j’avais tout le mal du monde à garder les yeux ouverts, mais il fallait que je réussisse à me reprendre. Quand on tombe, il faut se relever, point barre. J’étais un soldat après tout, et un soldat ne peut pas se permettre de montrer des signes de faiblesse. Il fallait que je sois forte, que je reprenne ma route dans peu de temps. Je me mis à respirer profondément, le regard rivé sur l’herbe tout autour de moi, repoussant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Soudainement, je sentis une main sur mon épaule et je sursautai, tournant vivement la tête vers la personne à côté de moi. La vitesse de mon mouvement rendit l’image floue, mais je réussis à me concentrer sur le visage de ce jeune homme qui s’était accroupi près de moi. Encore un peu dans les vapes, je ne vis pas tout de suite la bouteille d’eau qu’il me tendait, mais je finis par l’agripper malgré tout. Une ambulance ?
« Ca ira », répondis-je assez sèchement. « C’est juste un malaise, j’vais pas en mourir. » Je bus une gorgée d’eau qui me fit le plus grand bien, puis une deuxième. Je devais sûrement lui faire peur avec mes écorchures. C’était pas très beau à voir, il fallait le dire. Le jeune homme enchaîna en me demandant si j’avais besoin de quelqu’un de plus compétent, ce qui m’arracha un soupir ennuyé. « Je vous ai dit que ça va. J’ai vécu des choses bien pires, vous savez. » C’était vrai. Les entraînements militaires étaient durs et souvent dangereux, j’avais déjà visité l’hôpital plus d’une fois dans ma vie. J’avais souvent failli abandonner d’ailleurs, mais une simple pensée à mon père mort sur le terrain m’en avait dissuadée. Je bus une nouvelle gorgée d’eau, fermant les yeux pendant quelques instants, puis pris le temps d’observer mon… sauveur. Un sentiment de culpabilité m’envahit en voyant son regard inquiet, réalisant que mon sale caractère avait repris le dessus et qu’il ne le méritait absolument pas. La voix plus douce et le regard coupable, je tentai : « Je suis désolée, je… Je déteste qu’on m’aide, j’ai plutôt tendance à vouloir m’en sortir toute seule. C’est pas contre vous. » Je tentai ensuite de me lever, tout en continuant : « Ca va aller maintenant. Merci pour l’eau, c’est… » Sauf que ma vue se troubla à nouveau et je portai une main à ma tête en grimaçant. Puis je reperdis l’équilibre, mes jambes n’ayant visiblement aucune envie de me porter plus longtemps.
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