Une journée plutôt calme en ce moment, pourtant au boulot c’était chaud en ce moment , mais je ne pouvais rien en dire, secret, cela faisait partie de ce que j’étais. Et j’aimais mon boulot, mais aujourd’hui, j’étais en civil et je devais me balader en ville. J’étais en mission bien sûr , faire le tour de la ville, à la recherche du moindre détail concernant la bombe qui était en ville. Nous n’avions aucune information ou presque, et il fallait vraiment que nous recherchions le moindre détail. Mais en uniforme c’était plus compliqué. J’étais persuadé que nous étions sans arrêt surveillé, que chacun de nos faits et gestes sur base étaient surveillés. Nous nous devions d’être très discrets à ce sujet.
J’étais tranquille, casquette sur la tête, t-shirt vert pomme et jeans, les mains dans les poches, j’avais comme section de la ville les rues commerçantes, il y avait énormément de monde, comme d’habitude. Certains des collègues n’aiment pas vraiment ce genre de section personnellement cela ne me gênait pas.
Voilà environ deux heures que je baladais dans le coin, je finis par me dire que je pouvais aller du côté de l’aquarium.

Je comptais y faire un tour , mais je fus interpellé par du brouha dans une petite ruelle juste à côté de l’établissement. Au départ, j’ai juste pris le temps d’écouter , mais cela ne semblait pas être une simple discussion, mais une bagarre. Bon je finis par changer mon envie pour aller y jeter un oeil. Une bande de jeunes gars qui se tapaient sur la tronche et une jeune fille qui semblait être un peu perdue.
Je plongeais dans le tas, en essayant d’éviter les mauvais coups, je finis par séparer tout le monde
“STOP ça suffit !!!”
Je sentais malgré tout un des jeunes difficiles à contrôler. J’allais surtout m’occuper de lui, les autres n’étaient qu’une bande de racailles qui se donnaient un genre simplement. Je me tournais vers le jeune qui semblait avoir difficile à se calmer.
“Toi tu restes là et tu as intérêt à ne pas bouger si tu ne veux pas avoir de problème”
Je pris le temps de devoir faire la morale à de petits jeunes face à la jeune fille qui semblait être rassurée d’avoir un adulte à ses côtés. Une fois tout arrangé, et les jeunes savaient parfaitement qu’ils avaient intérêt à se tenir à carreaux, je me retournais vers ce jeune.
“Pourquoi cette perte de contrôle?? Tu as terrorisé cette fille au lieu de lui porter secours. Si je n’étais pas arrivé, peux-tu me dire ce qu’il se serait passé??”
Je tentais d’ouvrir les yeux à ce jeune homme, mais vu son regard je crois que j’allais avoir du boulot.
“Alors tu n’as plus rien à dire maintenant que tu es obligé de parler au lieu d’user des poings”

Je ne voulais pas m’énerver aujourd’hui, mais je n’avais peut-être pas le choix, mais face à ce jeune homme la violence n’allait absolument pas aidé. Je devais vraiment le canaliser d’une autre manière. J’avais bien remarqué le nombre de médicaments qui avaient roulé sur le sol. Vu les boîtes , je savais qu’il était juste malade et non pas un drogué, mais je savais aussi et je pouvais ressentir sa peur et son stress à la vitesse à laquelle il les avait ramassées.
J’avais des enfants comme on dit, je pensais vraiment que j’étais totalement capable de gérer ce gamin, qui était à tout moment sur la défensive.
Je l’écoutais parler et je le laissais surtout terminer, il était important de ne pas le brusquer. Je levais les mains en l’air calmement, lui montrant ma bonne fois et mon calme.
“Calme toi, je ne suis pas là pour te juger… Juste qu’il faut que tu évites de faire des conneries par impulsivité et que ce soit toi qui sois alors le coupable tu comprends?”
Je ne voulais pas le brusquer non plus, mais je pouvais voir sa respiration s’accélérer, je compris pour le coup qu’il n’avait sans doute pas pris son traitement, il devait vraiment le prendre.
“Je m’appelle Charlie, je suis militaire, et père de famille, je ne suis pas là pour te juger, juste t’aider. Que penses-tu d’aller voir une limonade ou ce que tu veux pour qu’on puisse discuter un peu?”
J’espérais qu’il n’allait pas me sortir qu’il désirait un verre d’alcool ou bien autre chose du genre. Discrètement je le regardais, malgré ses cheveux longs et son air de sale gosse, j’étais certain que le fond était bon, il fallait juste réussir à l’amadouer. Je remis les mains dans les poches, sans le lâcher du regard.
“tu pourras prendre ton traitement, même si c’est un peu en décalé?”