En me réveillant dans ma petite maison ce matin, je m’étais bien rendu compte que quelque chose clochait. Mon réveil n’avait pas sonné alors que je l’avais mis et j’étais frigorifiée. Mon téléphone m’annonçait plusieurs appels manqués de mon patron, l’un des présentateurs de la chaîne d’information locale. Je grimaçais, sortant difficilement de ma couette pour aller jeter un coup d’œil à la fenêtre. La neige était encore tombée en abondance cette nuit et voilà qu’elle semblait ne plus vouloir s’arrêter. Parcourant ma maison, je dus me rendre à l’évidence, je n’avais plus de courant et au regard de ce qu’il continuait à tomber dehors, je ne devais pas être la seule. Pas question de prendre une douche sans eau chaude et je ne savais pas quoi faire pour le chauffage. Je n’avais pas la chance d’avoir une cheminée pour me réchauffer. Je m’habillais donc chaudement avant d’entendre frapper à ma porte. Le maire se trouvait devant moi et m’expliqua que la ville était coupée du monde mais que l’armée mettait une salle à disposition des habitants pour les tenir au chaud. Je décidais d’y aller à pieds. Cela représentait une longue marche, surtout avec la hauteur de neige, mais je ne voulais pas prendre un véhicule tout-terrain de l’armée, sachant que d’autres personnes en avaient certainement plus l’utilité que moi. Après tout, je n’étais pas handicapé ou même âgée ou enceinte alors je pouvais marcher. Attrapant ma veste et mettant des chaussures de neige, j’entrepris donc de rejoindre la base militaire. En chemin, le présentateur m’appela à nouveau et étant réveillée, je pus prendre l’appel. Et voilà comment, sous la neige, je me retrouvais à donner des nouvelles en direct, annonçant une hauteur de neige que je ne connaissais qu’à moitié et ajoutant que les températures étaient glaciales. Je restais bien une heure au téléphone pour couvrir deux journaux avant de pouvoir enfin raccroché et de reprendre ma route.

J’arrivais après encore vingt minutes de marche jusqu’à la base militaire où l’on m’indiqua gentiment le gymnase. J’entrais dans ce dernier, heureuse de sentir la chaleur du chauffage et d’avoir de l’électricité. On me tendit une couverture ainsi qu’un gobelet de café et je partis m’installer dans un coin, prenant quelques photos que j’envoyais à la chaine de télé. Après tout, j’étais peut-être pilote de courses mais j’étais surtout journaliste et l’information passait avant tout pour moi.

intrigue vi

Shiloh ne fut pas reveillé par une patrouille de l’armée, mais avant ça, dormant dans le même lit que sa fille, cette dernière gigotait beaucoup ce qui reveilla la jeune maman qui eut particulièrement froid. Maxim n’était pas a température normale non plus, Shiloh sortit diffilement du lit, étant vite pris par un froid important, le chaufage ne fonctionnait plus, en faite, plus rien ne fonctionnait. La priorité était de couvrir Maxim, son petit corps était encore bien trop fragile pour des températures aussi froides, elle dût la reveiller pour lui enfiler au dessus de son pyjama une sous-pull, un autre moins près du corps et un pull pour qu’elle soit bien confortablement au chaud, mais pas non plus étouffer sous ses vetements. Maxim ralla d’être reveiller, puis rapidement du froid. Shiloh lui enfila un pantalon au dessus de son bas de pyjama, trois paires de chaussette et lui mis ses petites bottes d’hiver. « Tu as encore froid ? » Lui demanda-t-elle en la serrant contre elle. Maxim fit un non de la tête mais tourna son regard vers sa maman, sa petite main posait sur son bras, « Maman froid » dit-elle alors, pas pour elle, mais du fait que Shiloh ne devait pas s’oublier non plus, si elle tombait en hypothermie, ça n’allait pas aider sa fille. Elle remis la couette sur sa fille avant d’aller prendre des affaires dans sa valise : un collant, un de ses meilleurs jeans, un debardeur, un sous pull, et un sweet bien chaud. Elle enfila ça rapidement, quand elle eut finit d’enfiler ses bottes d’hiver, on frappa à la porte. On lui annonça alors qu’un refuge était mis en place sur la base militaire. Shiloh n’y avait plus mis les pieds depuis la mort de ses parents, quand elle avait du vider la maison familiale. Elle hésita, mais elle devait penser à Maxim, c’est pourquoi elle monta dans l’un des tout terrain de l’armée qui attendait dans une rue proche.

Shiloh ne lâchait pas Maxim, même arrivait dans le complexe sportif de la base militaire. C’était autant pour donner un maximum de chaleur et de réconfort à sa fille que pour se consoler elle-même de tout ses souvenirs qui lui vient en tête, cette peine qu’elle ne voulait pas laisser monter. Elle avait vécu depuis bébé jusqu’à ses vingt ans sur la base, elle n’avait donc pas besoin d’information précise, c’est pourquoi elle ne s’attarda pas à l’entrer où il y avait déjà pas mal de monde. Elle pris place sur deux lits de camps libre, dans un coin de la salle, cette dernière était loin d’être encore pleine, Maxim et Shiloh étaient dans les premiers arrivés. Shiloh se décida à lâcher un peu Maxim pour lui retirer son manteau, elle allait finir par étouffer de chaud sinon.

intrigue VI