(maguy) Be bigger than your fear

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Maguy Newman

Je me présente Maguy Newman. Je suis née le 05/08/1986 à Burlington, ce qui me fait 30 ans et promis, j'ai toutes mes dents ! Je suis en ville depuis 30 ans, depuis ma naissance. Pour moi, les plus sexy sont les deux et je suis actuellement célibataire. Je suis militaire et j'aime ce que je fais. Oh je vous ai pas dit... je n'ai pas de don. Niveau caractère, on dit de moi que je suis à l'écoute, généreuse, déterminée mais également têtue, timide ainsi que impulsive. On me dit souvent que je ressemble à Clémence Poésy mais en plus canon évidement. Et dernière petite info', j'appartiens au groupe Are you sincere et je suis un personnage inventé

Ta famille, bonheur ou malheur ?

Parlez-nous de votre famille. Un père, une mère, un grand frère, moi et une petite sœur. Une famille unie jusqu'à la mort de ma petite sœur. Elle s'est fait renversé en allant au lycée. Tout ce que je connaissais de ma famille a disparut. J'avais une vingtaine d'années, j'étais parti en mission. J'ai appris la nouvelle a des milliers de kilomètres de ma famille. Même si c'est contraire à ce qu'il faut faire, mon grand frère ne voulait pas me cacher la vérité. J'avais envie de tout laisser tomber, de rentrer chez moi, de retrouver ma famille et ma petite sœur, je ne voulais pas croire à sa mort. Quand j'étais petite, mon grand frère était ultra protecteur envers moi, j'ai aimé ça, je me sentais en sécurité alors j'avais fait ça sur ma petite sœur, je la surprotégé mais ça nous permettait d'être proche. Elle était ma meilleure amie. Je suis rentré à la maison que six mois après. Je n'ai pas retrouvé la même famille que j'avais laissé. Personne ne m'a prise dans ses bras pour m'accueillir à part mon frère. Ma mère m'en voulait d'être parti, de ne pas avoir pu lui dire au revoir, je m'en voulais aussi de ne pas être là à l'enterrement. Mes parents ne se supportaient plus comme ils l'avaient toujours fait, chacun vivait son bout de chemin individuel.
Depuis le temps, on se reparle un peu avec ma mère même si elle m'en veut toujours mais je sais surtout que ce n'est pas le fait de ne pas avoir été à l'enterrement mais le fait d'être militaire. Elle a toujours eu peur pour moi même si elle ne le montre pas, je le ressens.

Ton passé, bon souvenir ou pas

Parles nous de ton passé Je n'ai pas été malheureuse. Jamais je ne pourrais dire que j'ai manqué de quoique ce soit. Mon père était un patron d'un concessionnaire de voiture « New Car Man », aujourd'hui c'est mon frère qui a repris la relève de l'entreprise. Il a toujours aimé mettre les mains dans le cambouis. Il est donc la fierté de son père. Mon père a toujours préféré mon frère à moi et ma sœur. Ce qu'il a toujours voulu c'était d'avoir un garçon, il l'a eu, si il aurait pu s'arrêter là il l'aurait fait mais ma mère voulait une fille. Puis elle m'a eu, puis elle a vu ma personnalité. J'aimais me rouler dans l'herbe alors qu'il venait de pleuvoir, je préférais les voitures aux Barbie et ça l'a déranger alors il y a eu ma petite sœur. Elle était la parfaite petite fille. On se ressemblait beaucoup, on nous disait qu'on avait les même yeux. Elle était mon double physiquement mais on ne se ressemblait en rien psychiquement. Même si j'étais comme celle qu'aucun des parents ne voulaient, je n'étais pas malheureuse. Ils nous offraient souvent des cadeaux à tous les trois lorsque l'on travaillait bien. Même si je n'aimait pas l'école, j'essaie d'avoir un bon niveau, au moins la moyenne pour avoir moi aussi des cadeaux.

Grand amour ou coup d'un soir ?

Parles nous de tes amours Je n'aime pas m'attacher, avec l'armée, quand je partais je ne savais pas comment j'allais revenir alors je ne voulais pas que la personne souffre. Oui la personne. Un homme ou une femme, peu m'importe. Même si au début de mon âge adulte je préférais les femmes, l'armée m'a vite fait oublier le corps féminin. Une femme a l'armée subit des préjugés, j'en ai subit, surtout quand on me regarde, j'ai l'air de la parfaite petite fille de famille, j'ai l'air d'être Laura Ingalls. Alors on ne me voit pas avec une arme dans les mains. Alors dîtes-vous une femme qui aime les femmes, pour les hommes c'est synonyme de faiblesse. L'armée est encore assez machiste. Je n'ai que des coups d'un soir avec des hommes, je ne veux pas sortir et vivre ma vie avec un homme. Je rêve d'avoir une femme qui m'attend à la maison, c'est une femme que je veux retrouver le soir après une longue journée. Mais être à l'armée ça peut faire peur à certaines d'entre elles.

Plutôt Léonie Gratin ou Ducobu ?

Parles nous de tes études Ducobu. Je n'ai jamais travaillé à l'école. Oui ça casse bien l'image de Laura Ingalls. J'étais la rebelle de la famille. L'école ce n'était pas mon truc. Je voulais être dans l'action depuis mon plus jeune âge, je ne tenais pas en place alors c'était compliqué pour moi de rester deux heures à la suite assise à une table de cours à écouter ce qu'un professeur débitait à toute vitesse pour finir son programme. J'ai commencé à devenir sérieuse en cours quand j'ai compris que je voulais être militaire, que je voulais être dans l'armée. Ca a choqué tous mes amis quand un matin je me suis assise en cours et que j'ai écouter, que je n'ai pas bougé pendant une heure, que je n'ai pas adressé la parole à l'un d'eux.

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ton pêché mignon + les petits poids (ne jugez pas)
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Et maintenant...

Je gère mal le stress, je le sais. Je fouille dans mon sac à main pour prendre une plaquette de médicament. J'en prend un que je fais fondre sur ma langue. Pendant les minutes qui suivent je n'arrête pas de me dire que c'est bon, je vais aller mieux, le médicament va faire effet, cette envie de vomir va me quitter. Je regarde mon téléphone, aucun appel, aucun message, j'aurais aimé en avoir au moins un pour m'occuper ne serait-ce que quelques secondes. Je repose mon téléphone dans mon sac. Je commence à me ronger les ongles, j'ai toujours eu ce problème là. Je regarde autour de moi, les gens ont l'air serein, pourquoi il y a que moi qui stresse ? Peut-être qu'ils le cachent bien leur stress. La porte du cabinet s'ouvre. On appelle mon nom. « Newman ». Je me lève, j'ai les jambes qui tremblent mais j'essaie de le cacher. Je m'avance, sert la main du médecin et entre avant lui. Il me fait signe de m'asseoir sur la chaise, ce que je fais. Il s'assoit en face de moi.
-Comment allez-vous capitaine Newman ?
Je souris légèrement à sa façon de m'appeler.
-Je vais bien merci.
Il lève la tête vers moi et me sourit.
-Comment va votre œil ?
-Pas très bien. J'ai l'impression que plus le temps passe je vois de moins en moins, c'est encore pire que la semaine dernière. L'armée pense à me mettre de côté à cause de ça.
-De toute façon, elle vous mettra de côté le temps de votre opération.
-Vous êtes sûr que ça va marcher ?
-Nous allons faire venir les meilleurs pour vous.
Je le regarde et petit à petit je ne le vois plus, ce sont des flashs de l'accident qui s'affichent. Je ferme les yeux. Cette opération me fait terriblement peur mais sans elle je ne verrai plus de l’œil droit. Et si ça raté ? Car il y a toujours des pourcents de non réussite. Et si tout d'un coup je ne voyais plus rien à cause d'une erreur d'un médecin. Il me demande de me lever, je le suis. Il me fait le même exercice que toute les semaines, je fais appelle à ma mémoire pour me rappeler des lettres mais il y en a tellement que je n'arrive pas à m'en rappeler. Lorsque je regarde avec mon œil gauche, je n'ai aucun problème pour différencier chacune des lettres mais lorsqu'on passe à l’œil droit je vois flou, c'est là que je fais appelle à ma mémoire comme si je voulais fausser les résultats, comme si je voulais me montrer que finalement mon problème n'est pas si grave que ça. Ca fait des années que je traîne ce problème, au début c'était superficiel, on ne l'avait même pas remarqué, juste je ne voulais pas me l'avouer car je voyais nettement, mais là c'est différent, c'est tout flou, comme si je pleurais. Il me demande de revenir m'asseoir à ma chaise. Je le vois écrire sur mon dossier. Il lève le regard vers moi, il me sourit faiblement comme si il voulait me rassurer, ce qui ne marche pas.
-Maguy, je vais essayer d'avancer votre opération, vous avez de très mauvais résultats à l'oeil droit.
Quand on est petite, on dit ça aux parents, on les voit commencer à stresser. J'ai la même manie que ma mère, je fais craquer mes doigts. Mais quand on devient adulte, les mauvaises nouvelles c'est à nous qu'on les donne et on doit faire avec, on n'avance pas vers l'inconnu comme dans notre enfance où on nous dit juste que ça va bien se passer. A l'âge adulte on se construit les pires scénarios et on essaie de réfléchir à comment vivre après ça.
-Vous devez arrêter de travailler ça va fatigué votre œil et c'est ça qui devient dangereux pour vous et votre vue.
Je respire fortement et j’acquiesce de la tête, je ne veux pas parler.

Et maintenant…. Maintenant mon opération est dans quelques semaines. Plus les jours avancent, plus le stress augmente. Et maintenant l'armée m'a écarté sous les ordres du médecin. Mon supérieur me propose juste de parler de mon expérience militaire à l'université devant des futures recrus. Et maintenant, c'est son regard que j'ai croisé un jour alors que je leur parlais, depuis je n'ai pas pu oublier ses yeux qui me fixer avec attention.