Burlington, ville de naissance de Shiloh Sanders, elle y a vécu toute son enfance, adolescence et quelques années après. Elle est fille unique, ses parents ont eu beaucoup de mal à avoir un enfant, ils ont tout de même testé d’en avoir un second, mais ils ont fini par abandonné. Les parents Sanders sont des bons parents, ils sont très aimant tout en sachant aussi donné une bonne éducation à leur fille. Madame Sanders est militaire et Monsieur Sanders professeur de langues à l’université de la ville. Shiloh était beaucoup plus proche de son père que de sa mère pour cause de ses absences professionnel, mais ça ne les empêchaient pas d’être une famille soudée, Shiloh a très bien connu et jusqu’à ce qu’elle quitte le foyer familiale, les soirées télé du jeudi soir et les repas de famille incontournable du dimanche, Shiloh a aussi de la famille maternelle et paternelle en ville. Dès son enfance, Shiloh parlait déjà deux langues couramment, l’anglais bien sûr, mais aussi le français, son père étant professeur de langues, il tenue déjà à ce que sa fille est des facilités dans le domaine. Cela développa une passion même du côté de la petite Shiloh et aussi une capacité à vite retenir les choses, à l’âge de quatorze ans, Shiloh parlait très bien quatre langues, en plus de deux premières, elle parlait aussi l’espagnol et l’allemand. Mais ce n’est pas qu’en cette matière que Shiloh avait des facilités, elle a toujours eu cette capacité d’apprentissage rapide et surtout, une mémoire d’éléphant. Seuls les matières scientifiques n’étaient pas son fort, du temps que c’était de la leçon, c’était bon, mais quand on passe à la pratique, c’est autre chose. Elle a toujours vécu sur la base militaire jusqu’à ses vingt ans où elle a pris son propre appartement en ville avec son petit ami, aussi premier amour. C’est plutôt le genre dur à cuire, qui était assez garçon manqué dans son enfance, elle préférait se bagarrer avec les autres garçons de la base plutôt que jouer à la poupée avec les filles. Ça a changé petit à petit à l’adolescence avec les premiers crushs. Elle avait juste une amie fille, une amie beaucoup plus petite princesse qu’elle, le contraire même, pourtant, les deux filles s’entendaient merveilleusement bien et elles sont toujours restées proche, meilleure amie. Il n’y a jamais eu d’histoire d’homme entre elle, bien sûr, on ne touche pas au petit copain de la copine, mais elles n’étaient pas aussi chiante que certaine fille, à partir du moment où elles avaient fini une histoire, ce n’était pas dramatique que l’autre tente le coup. Sa meilleure amie, c’est la sœur qu’elle n’a jamais eu, vraiment.

C’est au lycée qu’elle rencontra vraiment l’amour, avant elle avait eu des petites histoires sans grande importance et qui n’allait pas plus loin que quelques semaines, voir quelques heures. Ce n’était pas un garçon de son âge, il avait environ deux ans de plus, mais Shiloh ayant sauté une classe dans les premières écoles pour cause de notes excellentes, ça réduit l’écart. Il y a eu des jeux de regard, Shiloh n’est pas du tout le genre timide, pourtant avec lui, elle perdait totalement pieds. Ce fut lui qui fit le premier pas, lui proposant une sortie en tête à tête. Shiloh fit quand même son indésirable en mettant la journée à répondre, pour enfin accepter. Ils jouèrent un peu au fameux jeu du chat et la souris avant de finalement se mettre ensemble. Sept ans, se fut le temps de leur relation. Ils étaient totalement en phase, bien sûr il avait des petites chicaneries, mais jamais rien de bien important, rien qui pourrait être plus fort que l’amour qu’il y avait entre eux. Après le lycée, ils se sont même pris un appartement ensemble, tout se passait à merveille. Shiloh obtenu son diplôme d’orthophoniste, mais aussi celui d’interprète, c’est fou la mémoire d’éléphant qu’elle a, elle a pu accumuler deux cursus, trouver le temps de sortir, profiter, et être l’une des meilleures de sa promo. Elle a toujours eu une soif de connaissance, en plus de sa mémoire exceptionnelle. Shiloh était heureuse, elle ne pouvait rien demander de mieux et tout bascula en quelques instants.

Shiloh était partit chercher ses parents pour un repas de famille habituelle, l’ambiance était bonne, la journée s’annonçait belle. Il avait plu, la route était glissante avec à peine la place pour deux voitures. Shiloh tenta d’éviter se camion sortit de nulle part avec une vitesse un peu trop haute, elle sortit de la route. Ce fut rapide, quand Shiloh reprend connaissance, elle entend des sirènes derrière elle, son père côté passager était inconscient, tout comme sa mère a l’arrière, il y avait beaucoup de sang, Shiloh avait les jambes bloquaient, elle avait aussi de grosses douleurs à la tête. Elle paniquait, elle criait à son père ou à sa mère, mais aucuns répondaient. Ils ont perdu la vie dans cet accident de voiture, alors qu’elle, elle était toujours en vie, s’en sortant seulement avec une jambe cassée, sensibilisée pour le restant de ses jours. Shiloh avait perdu la parole, à l’hôpital, c’est à peine si elle mangeait ou regardait les personnes autour d’elle. Ezra était toujours auprès d’elle, tout comme sa meilleure amie. Mais rien n’arrivait à la faire revenir à elle, elle n’arrivait plus à sourire, elle était vide de tout envie. Retour à l’appartement, Shiloh était toujours ailleurs, elle parlait un peu, mais loin d’être la Shiloh bavarde et pleine de joie comme on l’a connait. Elle ne pouvait plus, elle devait partir, partir loin. Ezra était partit au travail, Shiloh sautillait dans l’appartement à cloche pied, prenant quelques affaires. Puis elle se posa derrière un bureau. Une lettre pour Ezra, elle s’excusa d’abord de partir sans lui laisser le choix, mais il n’aurait pas accepté se départ. Elle tentait d’expliquer son départ, mais elle-même avait du mal à expliquer. Mais surtout, elle ne voulait pas qu’il se sente coupable, il avait été très présent, mais elle devait s’en aller. Un « je t’aime, je t’aimerais toujours » pour clôturer. Une heure après, elle avait quitté la ville.


Les cauchemars, c’est dur de s’en débarrasser, Shiloh dormait quasiment plus. Elle avait des nausées aussi, ça passait pas, elle finit par se poser des questions, il y avait peut-être autre chose. Ce fut le cas, elle était enceinte. Elle qui passait son temps à vadrouiller sans destinations et se saouler chaque soir, elle était enceinte. Shiloh fit ses bagages, elle revenait en ville, Ezra devait savoir, peut-être que c’est une nouvelle chance, un petit signe du destin. Mais non, ça n’allait pas mieux, elle n’avait pas envie, elle n’avait envie de rien. Puis Ezra l’accueillerait surement pas avec des bras grand ouvert après la façon dont elle est partit, son silence face à tout les appels. Trois mois s’était déjà écoulés. Elle ne pouvait pas rentrée, elle n’en avait pas la force, pourtant elle avait une vie entre les mains et l’avortement n’était pas pensable, l’adoption non plus. Shiloh alla se refugier chez une de ses grand-mère à Los Angeles, se fut très compliqué de faire cette démarche, mais elle serait gardé le silence. Elle aida Shiloh pendant toute la grossesse, Shiloh reprenait un peu du poil de la bête. Mais après l’accouchement, sa petite fille dans les bras, elle ne se sentait pas prête. C’était inexplicable, elle avait déjà beaucoup d’amour pour son enfant, mais elle était encore en pleine dépression, elle n’avait pas encore sortit la tête de l’eau. Elle confia la petite Maxim à sa grand-mère, revenant les voir une fois par mois, le reste du temps, elle parcourait le monde. Ce n’était pas forcement beau à voir, elle passait son temps dans les bars, en temps que serveuse ou barman ou juste en cliente, mais c’était rare qu’elle soit ni alcoolisé, ni drogué. Pourtant, elle n’était pas dépendante pour autant, le week-end qu’elle passait avec sa fille, elle était clean. Sa grand-mère espérait la voir revenir à la raison, qu’elle reprendrait sa fille, mais à chaque fois, elle partait seule. Ça dura deux ans et demi environs.

Le déclic, se fut plusieurs choses en un même week-end. Au détour d’une rue, elle croisa son ancienne meilleure amie, les deux furent surprises, se demandant si elles devaient se parler ou non. Finalement Shiloh s’avança vers elle. Il y eu une espère de vague en elle, sa meilleure amie la prise dans les bras, elle pensait qu’elle lui en aurait voulu, qu’elle aurait pu recevoir une gifle en pleine figure, mais non, elle l’a serra dans ses bras. Shiloh pleura, elle n’avait plus pleuré depuis la mort de ses parents. Sa meilleure amie ne lui cacha tout de même pas sa rancœur, mais elle se montra aussi compréhensible. Shiloh lui appris l’existence de la petite Maxim et là, elle fit face à ce qu’elle avait besoin. Sa meilleure amie perdit son air compréhensif et elle eut l’impression de faire face à une grande sœur. Il fallait qu’elle se reprenne, ses parents n’auraient pas été fières d’elle, elle devait reprendre le cours de sa vie, assumer sa fille et surtout arrêter de se cacher. Elle ne mâcha pas ses mots et lui rappela qu’elle n’était pas seule, Ezra avait apparemment eu une descente au enfer, elle n’entra pas dans les détails mais savoir ça lui fit beaucoup de mal. La dernière personne à lui avoir parlé si franchement, à ne pas la prendre avec des pincettes ou avec pitié, c’était sa mère. Elle avait toujours été très franche, il n’y a pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Les derniers mots que sa meilleure amie lui dit c’est de prendre ses responsabilités, de reprendre sa vie en main et surtout, qu’elle lui manquait. Pourquoi cette discussion fut comme un déclic, elle ne le serait pas l’expliquer elle-même, mais elle arriva chez sa grand-mère d’un pas décidé et enfin, elle fit les valises de sa fille. Elle avait bientôt trois ans, elle savait que Shiloh était sa mère, elles avaient un lien particuliers malgré qu’elles ont passé à peine un week-end par mois ensemble. Shiloh pris la route pour Burlington, elle était décidée, pourtant quand elle entra dans la ville, elle sentit rapidement que rien n’allait être facile. Le souvenir de ses parents étaient déjà douloureux et plusieurs peurs aussi, celle de ne pas savoir être une bonne mère, de ne pas réussir à reprendre le fils de sa vie et aussi, de ne pas être pardonner. Une personne en particuliers, Ezra, jamais elle n’avait réussi à l’oublier, elle ne voulait rien espéré, mais elle devait prendre son courage à demain, il devait connaitre l’existence de sa fille, puis elle devait assumer l’avoir fait souffrir.