Apen Grayson feat. Ryan Grayson

Deux ans, cela m’avait pris deux ans pour retrouver la trace d’Aspen. Cette dernière avait bien brouillé les pistes pour ne pas être retrouvé et cela m’étonnait beaucoup. Vingt ans que je n’avais pas revu ma sœur jumelle, pas depuis que notre mère l’avait mis dehors quand Aspen nous avait annoncé sa grossesse. Je n’avais rien fait pour retenir ma sœur et je l’avais laissé partir. Pour ma défense, je n’avais que seize ans et je détestais l’idée qu’elle ait un petit ami plus vieux qu’elle et j’avais pensé lui donner une petite leçon en ne faisant rien. Et puis, il y avait Dawson, celle que j’appelais encore aujourd’hui la peste. J’avais voulu lui faire payer de m’imposer la présence de cette gamine chez nous, cette petite effrontée qui n’avait eu de cesse de l’ennuyer avant qu’elles ne deviennent les meilleures amies du monde. Mais aujourd’hui, je me rendais compte que j’avais fait la plus grosse erreur de ma vie. Aspen me manquait énormément et j’avais eu envie de la retrouver.
Aujourd’hui, cela faisait quelques jours que je me trouvais à Burlington et je n’avais toujours pas trouvé le courage de contacter ma sœur. Elle possédait un café dans le quartier où j’avais pris un appartement mais je n’osais pas y aller. Même si nous avions beaucoup changé en vingt ans, je me doutais qu’Aspen me reconnaitrait et qu’elle ne serait peut-être pas super contente de me revoir. Mais aujourd’hui, j’étais prêt à prendre le risque de me faire jeter. En me levant ce matin, ma cafetière avait rendu l’âme et j’avais donc eu une bonne excuse pour aller jusqu’au café. Une fois sur place, je remarquais que ma sœur n’était pas présente ou alors pas visible. Je m’installais donc à une table près de la façade en verre et attendis qu’une serveuse vienne prendre ma commande. L’une d’entre elles arriva rapidement et je pus commander un grand café avec un muffin aux pépites de chocolat. Au moment où la serveuse allait partir, je demandais s’il était possible de voir la gérante, mademoiselle Grayson. La serveuse me répondit qu’elle allait se renseigner et elle partit en direction du comptoir. J’espérais que ma sœur accepterait de venir voir un simple client.