Il n’y a pas grand-chose à dire sur mon enfance. Je suis née il y a trente ans désormais, dans la ville de Lyon, en France mais j’ai grandi à Kailua-Kona, dans l’état d’Hawaï. Mon père était un professeur de surf, ancien grand champion, qui avait réussi à charmer une touriste de passage avec son bronzage parfait et ses trophées. Ils vécurent une idylle de quelques semaines avant qu’elle ne rentre chez elle, en France. Huit mois plus tard, la famille de la jeune femme revenait à Hawaï pour le mettre au pied du mur: La jeune femme était tombée enceinte suite à leurs vacances ensemble et un choix s’offrait à lui. Soit il épousait la jeune femme soit il n’entrait jamais dans la vie de son enfant. Un choix difficile pour cet homme qui aimait son indépendance et ne se voyait pas en père de famille. Il refusa alors d’épouser la jeune femme et accepta de ne jamais chercher à avoir de nouvelles de son enfant, dont il ignorait tout. J’ai donc grandit à Lyon pendant sept ans entouré de ma mère et de mes grands-parents. Mais un jour où je me trouvais à l’école, les services sociaux vinrent me trouver et m’annoncèrent que ma famille avait péri dans un accident de voiture. Ils firent des recherches pour retrouver mon père car je n’avais aucune autre famille que lui et c’est ainsi que j’ai débarqué à Hawaï. Mon père avait finalement réussi à trouver une femme et il était désormais marié. Bien sûr, il lui avait parlé de cet enfant qu’il avait eu avec une touriste française et les rapports avec ma belle-mère étaient excellents. Celui qui avait plus de mal à m’accepter, c’était mon demi-frère. De trois ans mon cadet, il ne m’appréciait pas beaucoup. Mais avec le temps, il a fini par accepter ma présence, surtout quand je me suis intéressé au sport national: le surf. J’en faisais pour mon loisir, ne cherchant aucunement à faire de compétition, contrairement à mon jeune frère.

J’avais dix-sept ans quand ce dernier trouva la mort. Partis en famille à La Réunion, il fut malheureusement victime d’une attaque de requin alors qu’il était parti surfer sur une plage interdite. Un drame dont mon père eut beaucoup de mal à se relever. Il partit même quelques semaines en hôpital psychiatrique car il avait tenté de mettre fin à ses jours. Aujourd’hui, tout va mieux mais nous avons vraiment craint pour sa vie. Dans mes études, j’ai fait de la psychologie avant d’entrer à l’école du FBI, ayant envie de rendre la justice. J’avais vingt-cinq ans quand je devins agent du FBI et profiler. Mon rôle était d’entrer dans la tête des criminels que nous traquions pour essayer de le définir et de le débusquer. Je me suis assez souvent illustré dans les enquêtes qui étaient confié à l’unité à laquelle j’appartenais. Aujourd’hui, j’ai été muté à Burlington depuis trois ans désormais. Et même si la région est plus calme que ce que j’ai vécu à Quantico, je me plais ici.