Je me présente Isha Cornwell. Je suis né le 26/12/1993 à Jéricho, ce qui me fait presque 24 ans et promis, j'ai toutes mes dents ! Je suis en ville depuis mes 16 ans. Pour moi, les plus sexy sont les femmes et je suis actuellement célibataire endurci avec option queutard. Je suis mécanicien et j’adore ce que je fais. Oh je vous ai pas dit... j'ai pas de don. Niveau caractère, on dit de moi que je suis débrouillard, loyal, combatif mais également tête brûlée, bagarreur ainsi qu'impulsif . On me dit souvent que je ressemble à Chris Wood mais en vraiment moins canon évidement. Et dernière petite info', j'appartiens au groupe The Star-Spangled Banner et je suis un personnage inventé.

Ma vie avait changé depuis que Logan m’avait ramassé et m’avait donné une chance de sortir du caniveau au j’aurais dû continuer à m’échouer. Même si au départ ça a été vraiment compliqué, il ne peut pas imaginer à quel point j’avais espéré, assez rapidement, qu’il ne lance une procédure pour m’adopter.
Isha Carter. Ça aurait été la classe ?

Sauf que ça n’a jamais été fait et que je peux comprendre. Qui aurait été fier d’avoir un fils comme moi ? Même si je suis rentré dans le « droit chemin », j’ai quelques travers qui perdurent. J’ai la provocation dans le sang, un besoin parfois de faire que tout va aller en vrille sans vraiment savoir pourquoi.

J’ai pas l’alcool facile et j’aime bien trainer dans les bars. Mauvais mélange quand je n’arrive pas à lever une fille facile pour me faire quitter l’établissement avant l’heure de faire le con.

Dès que j’ai un problème, au lieu de le régler, je vais chercher la merde ailleurs pour m’en prendre plein la gueule. Ne cherchez pas à comprendre ce qu’une armée de psy dans mon enfance ont classé rapidement sur « comportement autodestructeur ».

Est-ce que je pense a ma famille, celle de sang ? Parfois… je ne vais pas mentir. Je cauchemarde encore de mon vieux, de sa ceinture, de ses jeux sadiques qui m’ont marqué au fer rouge. La moitié des cicatrices que j’ai, je les lui dois, et si je conclu chez une fille un peu trop délicate, j’ai intérêt a pas laisser la lumière si je ne veux pas la faire fuir ou avoir le droit à une séance de psy de comptoir au lieu d’une bonne partie de jambes en l’air. En tout cas, quand je pense à mes frangins, je culpabilise un poil de m’en être sorti en les laissant derrière.

Au garage, même si je suis en âge de me siffler des bières sans réprimande, ils continuent de m’appeler « gamin ». A chaque fois je tique pour la forme, mais en fait… ca m’amuse, voir j’aime bien ça. C’est cool de bosser avec eux. J’ai peut-être pas été légalement adopté mais j’ai vraiment trouvé une famille. Et puis, je savais que je kiffais les moteurs, je rêvais déjà môme d’avoir ma Harley Davidson, mais là j’ai vraiment trouvé ma voix.

Logan a pris le temps de l’expliquer, de me former et maintenant je me dérouille plutôt bien. J’ai découvert la patience, la logique mécanique, le jeu d’enquête pour déceler les pannes et la partie de réparation qui en découle. Bon il a fallu pas mal de temps avant que j’arrête presque complétement de faire les poches des gens, surtout des connards qui essayaient de la faire à l’envers à Dolan. Mais… officiellement… c’est réglé. Dans les fait je peux difficilement expliquer à Logan ce petit besoin d’adrénaline qui va avec le vol.

J’ai arrêté de me droguer, je ne pouvais pas tout lâcher non ? Même mon tatouage de gang je l’ai fait recouvrir par une tête de loup alors que je sais que ça pourrait me couter très cher si un jour je recroise un Outlaw. Et puis, c’est un peu moche quand on est un passe muraille avec des serrures, un as de la voltige avec des toits et un presque prestidigitateur avec ses mains pour faire des visites de poches et laisser tout ça se perdre.

Bref, après avoir débuté en enfer, je goute aux joies de la belle vie. A mes 21 ans, j’ai quand même senti qu’il serait bon pour Logan et moi que je prenne un studio. Histoire d’arrêter de me tamponner avec ses plans cul le matin, et qu’on se prenne moins le bec avec des trucs a la con du genre la musique trop forte, les caleçons sales qui trainent et c’est à qui le tours de faire le ménage. Malgré tout Logan et moi on s’entend vraiment bien, il n’aime pas trop parler, moi non plus, quand il parle je sais l’écouter et comprendre qu’il a pas forcément envie de réponse. Il en a gros avec son ex.

Avec elle j’ai du mal. Pour être honnête je ne l’ai jamais vu que comme la fille qui avait ruiné celle de mon tuteur. Quelque part je devrais lui dire merci car c’est parce qu’il allait super mal à cause d’elle qu’il s’est accroché à sauver un chien enragé comme moi. J’essaye de le soutenir quand il va mal. C’est con mais j’ai le sentiment qu’a défaut d’être le fils idéal, je suis peut-être un bon confident pour lui.

En tout cas je suis fou de sa gosse. Même si j’aime faire les ours bougon, la petite arrive à faire n’importe quoi de moi et c’est plus drôle pour elle de jouer avec un mec qui n’a pas de scrupules a découvrir avec elle les dessins animés qu’il a jamais vu ou la plus part des jouets qu’il aurait bien aimé avoir. Logan n’a jamais trop eu à me prier pour que je fasse le baby-sitter avec elle. Même si, perso, je trouve que la plus part des princesses Disney sont des godiches.

Le studio n’a pas vraiment été le signe de mon indépendance. J’en avais trouvé un dans la rue d’en face à la maison de Logan… autant dire que je passais tous les jours encore. Que ça soit pour vider sa réserve de bières, regarder des matchs avec lui, refaire le monde avec moins de 4 mots ou squatter son lave-linge, j’ai toujours une bonne excuse pour venir trainer dans ses pattes. En fait c’est con mais sa maison, c’est vraiment ce qui ressemble le plus à un foyer pour moi. Du coup j’ai encore besoin de cet endroit que je vois un peu comme une « zone safe » dans un paintball. Un endroit où je pourrais venir me réfugier même si la fin du monde nous tombait sur le coin de la gueule. En fait même encore maintenant je flippe de recroiser mon vieux.

Je sais qu’une fois au moins il a essayé de venir me chercher. Logan m’a dit de rentrer. Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais Logan est revenu seul en me disant que ça allait bien se passer. C’est ce jour là que j’ai réalisé que ce mec me laisserait jamais tomber et que je n’étais plus seul, que je pouvais compter sur quelqu’un pour m’aider…

Je ne sais pas si Logan sait que pour moi il est vraiment le père que j’aurais aimé avoir et a quel point sa fille a de la chance de l’avoir.
Depuis que je travaille, j’économise pour un rêve fou, m’acheter une moto et faire un road trip en solitaire. J’ai encore galéré une bonne année pour pouvoir me payer une Harley, mais pas n’importe laquelle, la Road Glide Ultra Cvo, que j’ai affectueusement surnommé Gisèle. Un bijou, une merveille…

Même si j’aime ma petite vie routinière, je pense que j’ai eu besoin aussi de vivre mon rêve, de couper le cordon avec Logan aussi peut être, qu’on arrive a vivre un peut l’un sans l’autre, parce que mine de rien, ca vire couple de queutards notre truc. Et j’ai l’impression que ma bite va finir par tomber si à chaque bobo je fini chez lui pour qu’il me sorte de la mouise.

Alors vamos à l’aventure. J’ai vendu le peu que j’avais, autant dire rien, j’ai retiré toutes les économies qui n’étaient pas passées dans Gisèle, j’ai donné mon congé à Dolan, j’ai porté le carton avec le reste de mes affaires chez Logan pour lui dire à bientôt et je suis parti vivre mon rêve… la côte ouest avec ma Gisèle !

Je n’ai pas de téléphone portable, mais j’avoue avoir appelé régulièrement Logan de cabine sachant qu’il risquait de baliser que seul je retombe dans mes vieux travers. J’ai fait plein de rencontres, des sympas, des moins sympas, je me suis marré, pas tous les jours, j’ai eu des galères, mais avec mon passé, on résout vite tout d’une manière ou d’une autre. J’ai fait le touriste débile sur certain site avec casquette et t shirt ringard, j’ai fait du « hors-piste » aussi dans des endroits sauvages… les petits boulots par ci par là avant de reprendre la route. J’ai adoré cette vie. Logan a, en prime, eu le droit aux cartes postales les plus ringardes que j’arrivais à dénicher à chaque étape.

Et puis, dernièrement je l’ai eu au téléphone pour qu’on se raconte les mêmes conneries que d’habitude, sauf que j’ai eu le sentiment qu’il y avait une merde. Du genre pas normal. Ça a signé la fin de l’aventure.

Après plus d’un an de voyage, me voilà de retour à Burlington. Je n’ai pas eu trop de mal en passant par le garage à avoir la garantie que Dolan allait me reprendre. Mais voir leur gueule quand j’ai posé des questions sur Logan absent ce jour là ou commencer a dire que j’allais squatter sa maison le temps de me retrouver un appart, j’ai senti que mes doutes étaient confirmés. Il y avait bien un truc qui n’allaient pas.

C’est donc encore couvert de poussière, avec un sac plein de souvenirs à la con pour lui et choupette que je suis allé avec Gisèle sonner à sa porte, un peu inquiet de savoir dans quel merde un type comme lui pouvait se foutre.